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Pdv Aïda

Je viens d'arriver chez Nolwann. Je me gare, descends de la voiture, me dirige vers la porte d'entrée et sonne.
J'attends quelques minutes, le soleil est au zénith.

Malgré mes lunettes de soleil, j'ai du mal à supporter l'intensité des rayons.

Heureusement la porte qui s'ouvre annonce la fin prochaine de mon calvaire. Je me retrouve face au père de Nolwann. L'espace d'un moment je me sens déstabilisée. J'ai tellement l'habitude qu'il soit absent.

Lui : Ah ! bon après-midi  petite Aïda, ça fait longtemps. Vas-y entre. Tout souriant.

Je lui rends son sourire et pénètre à l'intérieur de la maison. Mr Aaron referme la porte et m'invite à m'asseoir.

Je jette un coup d'œil rapide au salon. Un verre de vin à moitié rempli et une boîte d'olives entamée sont posés sur la table. J'imagine que m'asseoir revient à rester quelques minutes en la compagnie du père de Nolwann.

Je soupire intérieurement. Néanmoins, j'obéis par pure politesse.

Je m'assieds sur un fauteuil et dépose mon sac à côté de moi. Mr Aaron revient quelques minutes après.

Lui : Je suis allé prévenir ton bagarreur que tu étais là. Je crois bien que c'est lui que tu es venue voir. Un rictus se forme au coin de sa bouche.

Rien d'anormal dans sa phrase mais la tournure me paraît bizarre. Néanmoins, je ne relève pas.

Lui : Tu bois quelque chose ?

Moi : Non merci monsieur.

Lui : En se réinstallant sur son canapé. Appelle-moi tonton, ça fait moins formel. Nous nous connaissons depuis longtemps de toutes les façons. Je t'ai vu grandir... et maintenant je te vois mûrir. Dit-il le regard posé sur mon décolleté.

Attendez.. j'hallucine ou bien ? Non Aïda tu hallucines.

Réalisant son geste, il se reprend et porte son verre de vin à sa bouche puis le repose.

Moi : Tta Nathalie n'est pas là ? Feins-je de demander pour remettre les choses au clair.

Lui : Non. Elle est en Italie.

Cette réponse ne m'étonne pas. Si le père de Nolwann est régulièrement en déplacement, la mère de Nolwann quant à elle est un vrai fantôme. Elle est très rarement au pays. Peut-être une ou deux fois par an.

Je le sais parce qu'à plusieurs reprises Nolwann s'est confié à moi au sujet de sa situation familiale. Il comprenait parfaitement ce que je vivais avec mon père, parce qu'il était plus ou moins dans la même situation que moi. Familles en apparence stables mais dans lesquelles le manque d'affection rythme le quotidien des uns et des autres.

Moi : Ah d'accord. Je vois.

Lui : Dis-moi Aïda. Je te parle en tant que businessman  que je suis et non le père de ton ami. N'as-tu jamais pensé à te lancer dans une carrière médiatique ?

Face à mon silence de réflexion, il poursuit essayant de me convaincre.

Lui : Je veux dire tu passerais bien sur le marché, tu as les atouts que l'on recherche. Taille de guêpe, teint clair métissé, lèvres pulpeuses et d'autres atouts que je m'abstiendrais de commenter.

Il me fixe une poignée de seconde et face à mon visage d'incompréhension poursuit une fois de plus.

Lui : En fait de manière terre à terre, tu es une très belle femme et tu as un très beau corps, tu pourrais mettre ces atouts en valeur et te faire plein d'argent sur les réseaux.

《 UNMENTIONABLE 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant