13. Tant de problèmes

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« Et ceux qui ne pouvaient pas entendre la musique pensaient que ceux qu'ils voyaient danser étaient fous. »

↳ Rose Salvage ↲

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↳ Rose Salvage ↲


Alors... Comment je suis ?

Quand Andrea ouvrit le rideau et sortit de la cabine d'essayage de la boutique de Sienna, Rose releva les yeux des papiers qu'elle lisait en diagonale et sourit.

Absolument éblouissante, chérie !

Les taches de rousseur sur le visage d'Arwen se démarquèrent au moment où elle sourit de toutes ses dents, et chaque French Kisser dans le magasin hocha la tête d'approbation devant la robe bleu nuit.

Et tu seras encore plus belle avec ceci, ajouta Elodie, prenant une poignée de bandeaux avec des plumes et des perles pour qu'Andrea en choisisse un.

Et n'oublie pas les chaussures !

Audrey s'approcha d'Andrea, arrangeant sa coupe au carré avant de lui tendre une paire de talons avec une bride en forme de T que sa mère ne lui aurait jamais permis de porter en France.

Là. On dirait une vraie garçonne délurée.

Je ne sais pas comment tu fais, Sienna, fit Renée en secouant la tête. Chaque robe que tu fais est plus belle que la précédente, je ne serais pas surprise si bientôt tu es à Paris en train de présenter toutes tes merveilleuses créations.

Ce n'est qu'un rêve, dit Sienna, ses épaules dessinant une courbe humble tandis que son menton se relevait sous l'effet d'une fierté timide.

Nous avions tous un rêve.

Il y eut une pointe de nostalgie refoulée dans le ton d'Elodie quand elle parla.

Je voulais être une actrice, jouer à Broadway. Mais mes parents pensaient que le métier d'actrice ne convenait pas à une dame, alors ils m'ont envoyée en Grande-Bretagne à la place. Et quand la guerre a éclaté, elle a éclaté les rêves à l'intérieur des gens aussi.

Et toi, Rose ? demanda Andrea, une lueur curieuse dans l'œil face à la femme qui parlait rarement d'elle-même. On disait que les femmes étaient bavardes, mais pas Rose. Elle écoutait, pensait, souffrait, et elle faisait tout cela en silence, car elle ne pensait pas que sa peine devait peiner les autres. Que voulais-tu être, avant la guerre ?

Je ne sais pas, songea Rose.

Pour elle, le passé n'était qu'une porte que le présent continuait d'ouvrir peu importe le nombre de fois qu'elle essayait de la fermer. Comme elle l'avait dit à Thomas, ils avaient besoin de bouger. Vers le haut, si c'était possible, pour que le passé ne puisse pas les rattraper et pour que le futur le fasse.

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