Coup de Foudre

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14 février 2025.

"De : Bébé ⚡
Putain Len tu fais chier à toujours être en retard !!!!!!!!!"

J'entrais dans le restaurant au moment où la notification apparue sur l'écran de mon téléphone.
Quelle idée j'avais eu de rentrer pour la soirée ?
Elle semblait d'humeur massacrante, comme à chaque fois qu'elle utilisait autant de points d'exclamation.

Je la repérais directement, comme à chaque fois que j'entrais dans une pièce où elle se trouvait.
Elle porta un verre de vin à ses lèvres puis se recoiffa avant de jeter un nouveau coup d'œil à son téléphone.

-Bonsoir Monsieur....

-On m'attend là bas merci.

Elle sursauta légèrement quand je me penchais pour poser mes lèvres à la croisée de sa nuque et de son épaule.

-Tu m'as fais peur ! Ne fais plus jamais ça.

-Bonne Saint-Valentin bébé.

Elle se détendit quelque peu quand je lui tendis la rose que j'avais galéré à trouver aussi tard.

-Je peux avoir un vrai baiser ?

Ah ! La Juliette cool était de retour !
Je me penchais une nouvelle fois voir elle, cette fois-ci pour poser mes lèvres sur les siennes.

On aurait dû faire un dîner à la maison. Songeais-je au moment où l'envie d'approfondir notre baiser me traversa.

Après m'être détaché, à contrecœur, je retirais ma doudoune avant de m'asseoir.

-T'es repassé chez toi ?

-Ouais, j'avais pas eu le temps de prendre une douche avant de prendre le train et on avait fait un foot avec les gars.

-T'es beau.

J'avais l'air d'un plouc à côté d'elle et la veste de costume Dior que j'avais mis ni changeait rien.
La robe en soie rouge moulante qu'elle portait faisait ressortir sa peau claire et ses cheveux blonds.

-Toi t'es magnifique.

-Merci. J'avais peur que tu te pointes en jogging et que j'ai l'air d'une conne.

-T'as jamais l'air d'une conne, ça aurait été moi le plouc. On se serait encore demandé comment tu supportais ton rappeur médiocre.

-Pfff, je te rappelle qu'aux dernières nouvelles tu étais toujours trop bien pour moi.

Je concentrais un instant mon attention sur le menu puisque le serveur s'approchait de notre table avant de commander la même chose que Juliette par flemme de faire un choix.

Le bout de son talon taquinait mon tibia alors qu'elle me racontait distraitement son dernier shooting.
Le petit oisillon fragile avait prit son envol depuis bien longtemps et s'était transformé en lionne.
Ma lionne.

-Len tu ne m'écoutes pas.

-Bien sûr que si. Tu parlais de cette pétasse de Margaret qui se croit tout permis parce que son père est une légende du rock.

-T'as de la chance.

-Huit ans que tu me fais trembler de peur.

Nos entrées arrivèrent au moment où mon portable s'alluma sur la table.

"De : Raph
T'as mis où mon chargeur mon loulou ?"

"A : Raph
Regarde dans ma couchette"

-C'est qui ?

-Raph.

-Comment il va ? Demanda t-elle entre deux bouchées.