31

138 21 1
                                    

JULIETTE

Je n'avais pas regardé mon téléphone depuis que je lui avais envoyé le message.
Par manque de temps mais aussi par peur de sa réaction.
Force était de constater en atterrissant à Madrid qu'il n'en avait eu aucune puisqu'il n'avait pas répondu.

Mon cerveau n'allait avoir que deux secondes pour penser à la rupture avant de repasser en pilote automatique quand Claire me fit monter dans un van et me bombarda de questions sur l'interview et le shooting que j'avais eu aujourd'hui.

J'aurais pu avoir deux autres secondes de réflexion mais la porte de mon taxi s'ouvrit brusquement à peine la voiture arrêtée.

-JULIETTE !!!

-EUGENIEE !!

Elle se jeta dans la voiture.

-Aie !

-Pardon mais je suis trop contente de te voir.

-Tu m'écrases !

-Je suis coincée. Rit-elle. Claire tu peux essayer de fermer la portière ?

-C'est impossible là.

Eugénie se traina donc pour ressortir de la voiture pour y rentrer normalement.

-Holà chicas ! Lança t-elle une fois bien installée et attachée.

-Déjà que j'ai du mal à gérer une foldingue je vais m'en coltiner trois ce soir.

Le trio de l'enfer était de retour, Vision étant en concert ce soir, Clem nous avait invité pour une soirée de folie.

-Tu sais très bien que tu peux faire ce que tu veux de ta soirée après nous avoir déposé à la salle.

-Je vais aller m'enfermer dans ma chambre d'hôtel, commander un truc fat et prendre un bain, ça va être super.

-J'ai pas pensé avant mais t'aurais pu venir chez moi ! Je savais pas que tu ne venais pas au concert avec nous !

-C'est pas grave t'inquiète. Je me tape une migraine depuis ce matin je rêve juste de calme.

-Comment ça va ma Gèn ?

-Super bien ! Je suis surexcitée pour ce soir j'ai révisé tous les albums et j'ai appris par cœur leur chanson en espagnol. Ce qui m'a d'ailleurs aidé quand un mec m'a posé une question au musée hier.

-Tu parles toujours pas espagnol ?

-Absolument pas. On m'envoie que les français et les anglais. Je me suis retrouvée avec des allemands aussi avec qui je m'en suis mieux sortie que des espagnols.

-La vie ici te plaît ? Lui demanda Claire.

-J'adore. Même si je vois beaucoup moins mes parents et ma sœur. Ils sont venus il y a deux semaines c'était cool mais c'est toujours bizarre de ne pas pouvoir aller les voir autant qu'avant.

-Tu penses à revenir en France ?

-Oui. J'adore le Prado mais je passerais pas ma vie en Espagne. Rien que pour la bouffe. Ils connaissent ni la grenadine, ni le Tamara, ni la bonne baguette. Pour avoir du jus de fruit je me suis acheté une centrifugeuse parce que celui que t'achète c'est de la flotte.

-Tu regrettes pas d'être partie quand même ?

-Absolument pas ! Je devais partir. Changer d'air, trouver un nouveau challenge, tout ça. Et j'ai appris tellement de choses depuis que je suis ici c'est fou. Ça fait du bien de découvrir une autre façon de vivre, une autre mentalité. J'ai toujours plus été du matin alors qu'ici t'as personne dans les rues avant 22h le soir.

Coup de FoudreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant