Coup de Foudre

12

LÉNAÏC

Les cinq premiers jours avaient été idylliques.
Le jour de mon anniversaire, Maria avait réservé un dîner dans un super restaurant où l'on se rendit en étant tous sur notre 31.

Juliette et moi étions bien entendus tout de Dior vêtu ce qui mérita une séance photo de 10 minutes pour n'en poster qu'une sur Instagram, "la seule potable" selon ma copine.

On s'asseya côte à côte, Maria était face à moi et Julien en diagonale.
On commanda tous un cocktail avant de trinquer joyeusement.

-Maintenant que vous avez tous les deux 32 ans on peut vraiment trinquer ! Joyeux anniversaire les garçons.

-Joyeux anniversaire mon amour. Trinqua Juliette en me regardant dans les yeux.

Je me penchais pour l'embrasser.

-Putain 32 piges, ça fou une claque. Je pensais que les 30 seraient le plus compliqué mais chaque année ça me fou un coup.

-Je ne me sens pas plus adulte. Railla Julien.

-Tu seras toujours un gamin.

Mon portable sonna sur la table : ma mère.

-Elle m'en voudra à vie si je décroche pas. Je reviens tout de suite. Si le serveur revient, commande comme toi bébé.

Je passais cinq minutes avec mes parents. Ma mère répéta sans cesse que son premier bébé avait 32 ans et qu'elle ne les avait pas vu passer avant de me refaire les grandes lignes de son accouchement.

-Je suis au restaurant avec Juliette maman.

-Oh pardon.

-Je vous rappelle demain.

-Profite de ta soirée chéri. À demain.

-Bisous.

En me rasseyant à table, Juliette m'informa qu'elle avait commandé pour moi et Julien était en pleine pitreries, comme d'habitude.

-Tu sais absolument pas te tenir c'est dingue ça ! Marmonna Maria.

-Pardon bébé. Je vais être sage maintenant. Promis.

Il se pencha pour l'embrasser mais elle recula, faussement outrée.

-Quoi ? On ne s'embrasse pas dans un cinq étoiles ? C'est interdit ? T'aurais dû me donner le règlement avant de m'amener.

-Tu ne prends rien au sérieux.

Après un petit regard amusé, Juliette posa sa main sa main sur ma cuisse pour tracer distraitement les contours du motif de mon pantalon le temps qu'ils terminent de se chamailler.

-Relax, on est en vacances, c'est notre anniversaire avec Len. A croire que c'est toi la plus vieille de nous deux.

-Figures toi que je me le demande souvent.

Je cachais mon sourire en buvant une gorgée de mon cocktail.

-Je dois te serrer la main pour sceller ma promesse d'être sage du coup ?

Maria le toisa et il lui pinça les joues en riant.

-Maria Da Silva, moi Julien Poissonier ici présent, fait la promesse solennelle d'être sage jusqu'à ce qu'on rentre à la maison. Je fais cette promesse au nom de l'immense amour que je te porte avec pour témoins nos amis Lénaïc Morvan et Juliette Blanchard ici présents.

Maria allait, encore une fois, lui dire qu'il faisait chier mais la serveuse la coupa en déposant nos entrées.

-C'est bon tu fais plus la gueule ?