Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 10

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

Mes bras se resserrent autours de mon corps et je frottai énergiquement mes bras pour me réchauffer un peu. Malgré la froideur, la soirée était magnifique. On apercevait le soleil d'un orange brûlant qui allait bientôt laisser place à la lune.

Je pressai un peu le pas dans le sentier et arrivai rapidement jusqu'au cimetière. Mes pieds marchèrent d'eux-mêmes sans mon avis vers une tombe puisque que je venais souvent ici. Je déposai délicatement le bouquet de roses près de la tombe, puis un sentiment de culpabilité et de tristesse m'envahit.

-Salut papa. Comme à chaque mois, je viens te porter des fleurs et te dire que tu me manques terriblement et que je suis désolée, tellement désolée, je voulais pas, c'était un accident. Maman essaie de rester forte, mais je l'entends pleurer tous les soirs dans sa chambre. Et moi aussi j'essaie de passer à autre chose, mais c'est impossible, surtout ces temps-ci. C'est trop difficile. Toi, Léa... Cameron. Tout est toujours de ma faute.

Mon regard se perdit dans le vide et je fermai les yeux en essayant de faire le vide dans mon esprit et d'expirer correctement. Des souvenirs me revinrent en mémoire et une partie de moi voulait se mettre en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps, mais je ne pouvais pas.

-Mais je suis toujours là Allison.

Je me figeai et rouvris doucement mes yeux. Je me relevai rapidement et pivotai sans plus tarder sur moi-même pour faire face à Cameron Tremblay.

-T'était pas à l'hôpital ? bégayai-je.

-Merci de t'inquiéter Alli, vraiment, dit sarcastiquement ce dernier.

Je reculai un peu pour m'éloigner de lui et je vis un sourire malveillant se plaquer sur ses lèvres.

-Très belle histoire en passant, mais t'as oublié quelques détails.

-Lesquels ? murmurai-je, terrifiée par sa soudaine apparition.

-Que je suis encore vivant et que je vais bientôt tuer Alec ou même Simon, tiens.

-Si tu leur fais quoi que ce soit, je te tuerais et c'est une promesse.

-On verra bien ça, retoqua-t-il.

Cameron se rapprocha lentement de moi et chaque pas qu'il faisait, je reculai.

-T'as peur de moi ?

-Moi ? Jamais. Pas d'un con dans ton genre, crachai-je méchamment.

-Qu'est-ce qui t'arrives ? Je pensais que tu m'aimais, dit-il avec son habituel sourire.

-Et toi ? Tu m'as dit que tu avais fait des choses horribles Cameron ! C'est pas toi ! Et en plus, tu faisais parti d'un gang de rue ? J'arrive pas à y croire !

-Pourquoi pas ? T'aimes pas ce nouveau Cameron, Allison ?

Il se rapprocha encore plus de moi et je me figeai de peur.

-T'aimes pas les bad boys Allison ?

Il s'avança de nouveau vers moi, plus menaçant que jamais.

-T'aimes pas les gars qui reviennent d'entre les morts juste pour revoir celle qu'il aime Allison?

Il me plaqua violemment sur un arbre à droite de la tombe et mit ses mains de chaque côté de ma tête, puis rapprocha la sienne de la mienne. Ses yeux étaient menaçants et vides d'émotions.

-T'aimes pas les tueurs Allison ? me murmura-t-il sensuellement à l'oreille en s'attardant plus longtemps sur mon nom.

Ses yeux avaient désormais une lueur de folie et je commençai à avoir sérieusement peur pour moi mais aussi pour sa santé mentale.

-Est-ce tu m'aimes encore Allison ?

Silence.

-La politesse, tu connais ? grogna-t-il.

-Cameron, je vais pas te mentir, dis-je soudainement en rengainant ma confiance, je te déteste.

Je lui donnai un coup de genou dans l'entre jambe et il tomba sur le sol en grognant. Je pris ma chance et couru vers les portes de fer du cimetière.

Sans m'y attendre, les portes se refermèrent violemment et je tirai de toutes les forces sur la serrure pour l'ouvrir.

-Non, non, non, murmurai-je, apeurée.

Elles ne s'ouvraient pas et j'étais toujours à l'intérieur. Je tournai sur moi-même pour apercevoir dans l'obscurité, Cameron se tenir à une dizaine de mètres de moi.

Je fis un sprint à droite et me dirigeai vers les mausolées. Je me cachai derrière un d'eux et essayai de respirer normalement mais ça ne marchait pas du tout.

-Allison, sors de là ! hurla Cameron.

Jamais.

Soudainement, une main se plaqua sur ma bouche et je me débattis dans tous les sens jusqu'à temps qu'une me voix masculine me chuchote :

-Je suis que je suis super, mais pas besoin de crier.

Alec