Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 8

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

Je marchai lentement dans le couloir de l'école et tout le monde parlait et blaguait avant le début des cours sauf moi. Je me rendis à mon casier puis l'ouvris sans tarder.

-Alors t'as fait ta lecture ?

Je sursautai et mis une main sur mon cœur quand je sentis celui-ci manqué de peu de battre.

-Putain, tu m'as fait une de ses peurs !

-Oh allez, alors ?

-Oui, mais il manque un bout de pa...

-Je sais.

Je fixai sans gêne Simon dans les yeux en attendant qu'il continue de parler et m'expliquer qui l'avait déchirée mais il ne dit pas un mot de plus à ce sujet.

-Arrête de me regarder comme ça, c'est perturbant là, lança-t-il en détournant le regard vers la droite et passer nerveusement une main dans ses cheveux blonds.

-N'importe quoi et comment je te regarde ? dis-je sur la défensive.

-Tu me regardes comme si tu voulais me manger, murmura-t-il.

-Désolée de te décevoir, mais je suis pas une cannibale ! hurlai-je en levant mes mains vers le haut.

-Hey les tourtereaux, qu'est-ce qui se passe ?

Je rougis, puis tournai lentement mes yeux vers Alec qui venait d'arriver. Un sourire était plaqué sur ses lèvres et ses yeux verts brillaient d'excitation.

-On n'est pas ensemble ! criâmes Simon et moi au même moment.

Je lui lançai aussitôt un regard noir et il grimaça. Je tournai les talons sans perdre de temps puis me faufilai à travers les élèves pour me rendre à ma classe.

La cloche sonna au même moment et je me dépêchai de m'asseoir à ma place habituelle.

-Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, nous allons écrire une dissertation sur un sujet peu commun pour certains, ce sera...

On entendit les grincements de la porte signifiant que quelqu'un l'avait ouverte, puis elle se referma brutalement faisant sursauter la moitié des élèves.

Je continuai de griffonner des petits bonhommes sur la page de mon cahier de note et ajoutai des détails précis.

Sûrement un élève en retard.

Je ne daignai même pas de seulement relever la tête de quelques centimètres pour le regarder, puis j'attendis impatiemment que le professeur en termine avec les explications pour qu'on commence enfin le sujet d'aujourd'hui.

Cependant, après quelques secondes, un silence inquiétant régnait encore. Plus personne ne parlait et on aurait dit que tout le monde retenait son souffle.

Les seuls sons qu'on entendait étaient les stylos qu'on tapait sur les bureaux et le bruit de l'horloge. Puis, des chuchotements s'élevèrent et des raclements de gorge exagérés se firent entendre.

Un mauvais pressentiment s'abattit sur moi et j'étais soudainement figée. Quand je relevai la tête, je sentais mon cœur battre dans ma poitrine et j'abattis une main sur ma bouche pour ne pas me mettre à pleurer ou même à hurler.

La bouche de l'enseignant était ouverte et son teint était blanc comme s'il avait vu un fantôme, puis d'une voix monotone, il dit :

-Cameron.