Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 16

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

Ces yeux. Ce visage avec qui j'ai vécu presque toute mon enfance.

Ô mon dieu.

Je rassemblai toutes les pièces du puzzle à travers ces derniers mois et je compris. 

Pourquoi n'avais-je pas deviné avant ? 

J'ai été trop aveugle.

Il était là le soir où je l'ai appelé devant le miroir.

Il n'était pas là à la fête quand Léa est morte.

Il est arrivé quand Cameron a essayé de m'attaquer.

Il est venu chercher sa veste chez moi juste avant que j'aie découvert ma mère dans la baignoire.

Olivier

-C'est impossible, murmurai-je, pourquoi ?

-Oh Allison, je suis pas vraiment Olivier. Je te veux pour moi et ce corps permanent était le meilleur moyen.

-Permanent ? demandai-je avec une voix tremblante.

-Ouais Allison. Olivier est mort.

-Non.

Je me relevai subitement du lit et me reculai vers le fond de la pièce en le fixant dans les yeux. Ses yeux étaient d'un bleu intense, mais une expression de peur pure traversa mon visage quand je me souvins que j'avais déjà vue ses vrais yeux.

-Et Cameron ? Pourquoi et comment ? bégayai-je en me rappelant de mon ex-copain.

-Ça, c'était seulement pour m'amuser et pour t'effrayer.

-Tu les as tous tué, rajoutai-je.

-Parce qu'ils étaient tous dans mon chemin. Léa, ta mère et Simon, ils étaient des obstacles entre toi et moi, précisa-t-il.

-Non, tu penses ça, mais je ne le pense pas.

-Bla, bla, bla, t'as fini maintenant ? me dit-il, ennuyé.

Je fixai ses traits et me rendis compte que certaines choses avaient changé dans son visage. Olivier était devenu beaucoup plus pâle qu'avant et ses yeux étaient un peu plus foncés.

Et je ne m'en suis même pas rendue compte.

Olivier ou le Prince des Ténèbres se leva et s'approcha de moi. J'attrapai la première chose que j'eus sous la main et le lui lançai. Il l'attrapa en plein vol et jeta un coup d'œil à la page couverture en roulant des yeux.

-Un livre qui parle de démons ? Sérieusement ?

Il se mit à lire le résumé à voix haute et je restai figé de stupeur face à sa voix envoûtante.

Non, mais qu'est-ce qui m'arrive ?

-Et ils pensent que c'est facile de tuer des démons ? La littérature de nos jours est décevante, c'était bien meilleure au Moyen Âge.

Il secoua la tête de gauche à droite en levant les yeux au ciel et je jetai un coup d'œil furtif à la porte.

-Je te fais la promesse de trouver un moyen de te tuer un jour, grognai-je.

Dans un excès de colère, il balança le livre dans ma direction qui passa trop près de moi et sous l'effet de surprise, je me baissai juste à temps pour éviter le bouquin. Il s'avança, les yeux rouges en me fixant méchamment.