Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 13

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

-J'arrive pas à croire que vous l'ayez kidnappé ! m'écriai-je.

-Qu'est-ce qui se passe ? lança soudainement Andréa.

Les coups sur la porte ne cessèrent pas et je pris le risque de regarder à travers la porte qui allait certainement bientôt défoncée.

-Allison ! Ouvre cette porte !

Je me pétrifiai au son de la voix de Cameron et Camille murmura, effrayée :

-C'est qui lui ?

-Euh... c'est mon ex copain ? dis-je comme si c'était une question.

Soudainement, un trou apparu dans la porte et les deux filles et moi se mirent à hurler. Les coups ne cessèrent toujours pas.

Mais il a pris des stéroïdes ou quoi ?

-Ok, dis-je en reprenant mon calme, Alec, amène les filles loin d'ici. Il y a une porte à l'arrière de la maison qui mène à l'extérieur. Reece, tu restes avec moi, lançai-je avec une voix ferme pour montrer que j'avais confiance même si c'était faux.

-Mais...

Je lançai un regard noir à Alec et il comprit. Il prit la main d'Andréa qui râlait comme toujours et celle de Camille, puis les dirigèrent à l'arrière.

-Fait attention, dit Alec en me fixant, j'aimerais que tu restes en vie.

-Oh, tu t'inquiètes pour moi Alec ? dis-je doucement.

-Si tu meurs, j'ai échoué ma mission alors...

-Dégage.

Il me lança un petit sourire moqueur, puis empoigna la main à Camille. Il me jeta un dernier regard et disparut par la porte arrière.

Au moment où ils disparurent de ma vue, la porte d'entrée éclata en plusieurs morceaux et je me précipitai au salon suivit de Reece. Sans prévenir, je me ruai dans les escaliers.

Je me mis à courir à travers le corridor, Cameron à mes trousses. Je faillis tomber à plusieurs reprises, mais je me retins difficilement aux murs.

Je risquai un coup d'œil derrière moi et aperçus Reece en train de se battre contre Cameron qui lui gérait assez bien la situation pour le moment.

Je rentrai directement dans ma chambre en courant. Je barrai la porte, poussai mon meuble de bureau devant cette dernière et me reculai lentement. J'avais du mal à respirer et je sentais que j'allai bientôt perdre connaissance.

Tout d'un coup, la température de la pièce chuta et je me mis à trembler violemment. Je sentis mes doigts devenir légèrement engourdis à cause du froid et mon cœur battre plus vite encore.

-Hey, me murmura une voix masculine étrangement familière.

Je sursautai, puis dès que j'allai me retourner pour apercevoir son visage, la lumière s'éteignit nous plongeant dans le noir des plus totales.

-Qu'est-ce que tu veux ? chuchotai-je avec peur.

-En fait, j'ai une proposition à te faire.

Une vague de colère me submergea. Comment pouvait-il me proposer quelque chose quand il avait tué plus de la moitié des gens que j'aimais ?

-J'en ai rien à foutre de ta proposition, lançai-je méchamment.

Un rire amer sortit d'entre ses lèvres et il me plaqua avec puissance sur mon lit. J'essayai d'apercevoir encore une fois ses traits, mais j'en étais incapable.

-Parle-moi mieux que ça, m'ordonna-t-il.

-Oblige-moi, rétorquai-je.

Je l'entendis soupirer bruyamment et un vent glacé passa sur tout mon corps.

-Je.

Je sentis mon chandail glisser un peu de mon épaule, puis quelque chose de froid toucha ma peau désormais voyante.

-Vais.

Je sentis ses lèvres froides se poser doucement sur mon épaule et remonter lentement vers mon cou. Je frissonnai et essayai de le repousser, mais j'étais figée comme un bloc de glace.

-Tuer.

Il remonta encore plus haut sur ma mâchoire et laissa de nombreux baiser sur celle-ci. Ses lèvres étaient gelées comme s'il n'était pas vivant.

Et il l'est d'après toi ?

-Tous ceux que tu aimes pour que tu souffres comme j'ai souffert.

-Pourquoi tu fais ça ?

-Sincèrement ?

-Oui, je veux savoir, je n'ai plus peur de toi.

-C'est faux, t'es terrifiée de moi. Si tu veux savoir, ça m'amuse de faire ça. T'as déjà tué quelqu'un ?

-Dans tes rêves et n'y pense même pas ! crachai-je en avalant difficilement ma salive.

-Tu es mon rêve.

-Et tu es mon cauchemar, lançai-je méchamment.

Il se dégagea de moi et je le senti faire des allers-retours juste devant moi.

-Est-ce que tu sais qui je suis ? hurla-t-il.

Le ton de sa voix me fit soudainement perdre tous mes moyens. Je me sentais minuscule près de lui. Comme si j'étais redevenue une petite fille qui se faisait gronder pour avoir voler un simple bonbon.

-Est-ce que t'as lu ma légende ? Ce que j'ai fait ?

-Oui, bégayai-je faiblement.

-Mais tu continues toujours.

Il continua à faire les cent pas et je restai figée dans le noir. Je sentis une rafale de vent passer près de moi et un souffle se fit sentir dans mon visage.

-À plus tard princesse. Oh et je me suis occupé de ta blessure. Cameron fait vraiment n'importe quoi.