Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 27

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

Mes yeux s'ouvrirent brusquement et j'entendais ma respiration rapide et lourde résonner dans toute la pièce. Mes jambes étaient engourdies et quand je m'ajustai sur mes coudes pour avoir une meilleure vue de l'endroit où j'étais, une soudaine douleur se propagea dans tout mon corps.

Je me trouvai dans une pièce qui ressemblait fortement à une chambre de motel délabré. Les murs blancs étaient désormais devenus gris avec le temps et les rideaux étaient d'un vert répugnant.

-Nölan ?

Ma voix était enrhumée et avait légèrement craqué à la fin de ma phrase signifiant que ma gorge était sèche et que j'étais encore très faible.

-Hey, tu vas mieux ? dit le blondinet en s'approchant du lit avec un air inquiet.

-Je pense, oui, qu'est-ce qui s'est passé ?

-On s'est fait attaquer. J'ai réussis à te rattraper juste avant que tu tombes sur le sol. J'ai eu de la chance, avoua-t-il.

Je respirai de soulagement, puis fermai un peu les yeux avant de les rouvrir. Je sursautai quand je remarquai que Nölan était très près de moi.

-Merci, murmurai-je avec un petit sourire forcé.

-Fait plaisir, murmura-t-il à son tour en me fixant.

Je le fixai et me rendis compte que lui-même fixait mes lèvres. Je mordis inconsciemment ma lèvre inférieure et il me sourit en disant doucement :

-Arrête ça.

-Arrêtez quoi ?

-De mordre ta lèvre comme ça.

-Sinon quoi ? Tu vas m'embrasser ?

-Je pensais que tu ne voulais pas que je t'embrasse à cause de mon frère ? me demanda-t-il avec un petit sourire.

-Désolée, mais je vois Jacë nulle part, murmurai-je.

Il se rapprocha encore plus de moi jusqu'à temps d'être à quelques centimètres de mon visage. Ses yeux faisaient le va-et-vient entre mes yeux et mes lèvres. Sans plus tarder, Nölan plaqua ses deux mains près de ma tête avant de me regarder attentivement.

C'est à ce moment que je ne perdis pas de temps et attrapai sa nuque pour le rapprocher encore plus de moi. Je collai mes lèvres aux siennes et il approfondit le baiser en sautant à ma droite sur le lit.

Je tournai sur moi-même et malgré la douleur, je me mis en califourchon sur lui. Je grimaçai de douleur quand il accrocha accidentellement ma jambe et Nölan me repoussa rapidement avec inquiétude.

-Oh bordel, je suis désolé, ça va, je t'ai pas fait trop mal ?

-Oui, oui, ça va, mentis-je en me dégageant de lui.

Il replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, puis timidement, je me collai à lui, mon dos à son torse et il enroula ses bras autour de ma taille. Un petit sourire illumina mon visage, mais j'essayai de le masquer.

-J'ai vu ton sourire, pas besoin de le cacher, ria Nölan, en plus c'est mignon.

-Tu vois toujours quand je souris, lui fis-je remarquer.

J'entendis une sonnerie de téléphone retentir et je fronçai mes sourcils.

Je sentis Nölan gigoter près de moi et je me retournai vers lui juste à temps pour le voir sortir un téléphone modifié de sa poche.

-Qui te l'as donné ?

-Elï. C'est lui qui l'a programmé pour qu'on puisse se contacter du monde des vivants aux Ténèbres. Y'a que lui, Xänder et moi qui en savent l'existence.

-Elï savait qu'on partait ? demandai-je, surprise.

-Elï, oui, mais pas Xänder. Il m'a aidé à tout préparer.

Il déverrouilla son téléphone et y tapa rapidement et nerveusement avant de se lever. Nölan se mit à faire les cents pas dans la pièce et tapait nerveusement ses doigts contre sa cuisse en passant quelques fois sa main dans sa chevelure.

-Qu'est-ce qu'il y a ? lançai-je en me levant.

-Jacë vient de se rendre compte de ta disparition et de la mienne. Il est fou de rage. Elï m'a écrit qu'il interrogeait tout le monde en les menaçant de les tuer. Je sais qu'Elï et Xänder diront rien, mais par précaution, on devrait partir d'ici.

-Ok.

Au même moment, les nouvelles du matin sur la télévision commencèrent et mon visage occupait tout l'écran avec un avis de recherche.

Disparue depuis 3 mois.

3 mois.

-Je suis disparue depuis trois mois ? explosai-je.

-Le temps passe différemment où nous étions Allison, me dit-il avec un air triste.

-Ça va, mentis-je.

-T'es certai...

-Oui, j'ai dit que j'allai bien, lançai-je en haussant le ton.

Un silence régna et je demandai :

-On va où ?

-T'es déjà allée à Boston ?