Princesse des Ténèbres [Tome 1]

Chapitre 5

Mise à jour le 2017-01-29

Allison

D'un pas déterminé, je me dirigeai vers la cuisine. Je fouillai dans les tiroirs et trouvai ce que j'avais besoin : un couteau. J'avançai vers la porte d'entrée et la fermai à clé. Je fermai tous les volets de fenêtres et m'embarrai dans ma chambre avec seulement l'arme comme ami.

Tu peux le faire.

Je fixai mon reflet dans le miroir et remarquai que mes yeux étaient rouges et gonflés. Mes cheveux étaient en bataille et mon mascara avait abondamment coulé. Je descendis mon regard vers l'objet tranchant et rapprochai celui-ci de mon ventre.

-Il ne pourra plus me contrôler, me murmurai-je, je dois le tuer, au moins essayer.

Je resserrai le couteau devant ma main gauche, appuyant doucement l'objet froid contre ma peau et soudainement, des frissons me parcoururent la colonne vertébrale.

Je lâchai un cri quand la lame pointue du couteau trancha ma peau et je sentis mon sang sortir de la plaie. Je traçai un X sur le verre du miroir, puis soufflai un bon coup.

-Prince des Ténèbres, Prince des Ténèbres, Prince des Ténèbres. Je t'invoque ici, ce soir et en ce lieu pour revenir parmi les vivants.

Je sursautai quand un coup de vent fit tournoyer mes cheveux, mais bizarrement, je n'avais pas froid comme la dernière fois.

J'entendis un bruit qui ressemblait à celui d'un objet se briser et mes yeux se dirigèrent vers le miroir. Il était cassé. Toutes les pièces jonchaient juste devant moi, sur le sol.

Je reculai jusqu'à mon lit, soudainement terrifiée et incertaine de mon plan. Mon corps tremblait et je sentis les larmes me piquer les yeux menaçant de sortir à n'importe quel moment. Une ombre apparue sur les murs gris de ma chambre.

Elle avait une forme baraquée et plutôt grande. Je lâchai un hurlement à glacer le sang quand je me rendis compte que l'ombre avançait lentement vers moi. Elle se déplaçait sur les murs. J'avais la chair de poule.

Changement de plan, hurla ma conscience.

Je sortis mon cellulaire de ma poche et composai immédiatement le numéro de Simon.

Hey, vous êtes bien sur la boîte vocale du fabuleux Simon, laissez un message et je vous rappelle le plus tôt, touche pas à ma pizza Oli !

Je raccrochai et me mis à jurer à travers les larmes. Je brandis violemment le couteau vers le haut pour me défendre.

-Tu les as tous tués, murmurai-je à l'ombre.

La personne ne répondit rien et continuai d'avancer d'un pas lent vers moi. Je ne discernai rien à part ses yeux d'un rouge flamboyant qui ressemblaient à des flammes ardentes.

Prise d'un coup de courage, je m'élançai rapidement vers l'avant et attrapai l'inconnu par la taille avant de le plaquer au sol. Mon couteau se planta dans ce qui semblait être son épaule et d'un simple mouvement de poignet, je me retrouvai de l'autre côté de la pièce.

Sans perdre de temps, je me précipitai vers la porte et déverrouillai celle-ci. Je tournai la poignée dans tous les sens, mais elle ne s'ouvrait pas comme dans la salle de bain, la dernière fois.

-S'il vous plaît quelqu'un ! hurlai-je à pleins poumons.

Je me retournai rapidement quand j'entendis un grognement d'homme. Je jetai un regard circulaire et soupirai quand je me rendis compte que l'ombre n'était pas là.

-Ô mon dieu, murmurai-je.

J'avais parlé trop vite. Au milieu de la pièce, sur le sol maintenant devenu rouge se trouvait Olivier. Des marques de griffures barraient son visage qui celui-ci était devenu livide.

Ma respiration se coupa quand je sentis un souffle dans mon cou. Je ne bougeai pas d'un centimètre et une voix rauque murmura à mon oreille :

-N'essaie plus de me tuer sinon, la prochaine fois, ce sera encore bien pire chérie.

J'hochai lentement la tête en sentant les larmes salées coulées. L'inconnu embrassa doucement mon cou avant de disparaître comme il était arrivé.

Sans attendre, je me précipitai vers Olivier. Je lui donnai quelques petites tapes sur les joues en hurlant à travers les larmes :

-Olivier ! Réponds-moi !

Je le sentis encore respirer malgré ses blessures et j'appelai tout de suite l'ambulance. Après quelques temps, les sirènes se firent attendre et juste avant que Oli se fasse amener, il me chuchota :

-C'est lui.