Chapitre 10

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Eren alla voir son fils et Livaï qu'il poussa la porte de bureau qu'il découvrit le caporal au travail.

— Où est Rivaille ?

— Moins fort, il dort !

Livaï lui montra l'endroit qu'Eren sourit. Il alla voir Livaï qu'il s'appuie sur son bureau.

— Toujours ses documents, t'en n'as pas marre.

— Si mais c'est comme ça, j'ai l'habitude. Tu sais que ton fils voulait connaître ton périple de ce que tu as vécu. Je lui en ai parlé mais il s'est endormi.

— Laisse-le dormir. Je suis étonné qu'il veuille savoir ce que j'ai vécu.

— Avant que tu viennes nous rejoindre ce tantôt. J'en ai parlé de la pulsion, il s'en voulait énormément d'avoir pas pris assez tôt soin de son frère.

— Il n'a pas à s'en vouloir, ça fait partie de la caractéristique des Ackerman. Je savais d'avance que cela allait être difficile de gérer sa pulsion. Je m'y attendais déjà quand il a tué ce petit garçon de sept ans. Tout Shiganshina était au courant que Rivaille était un pur Ackerman et qu'il avait des envies de meurtre. Je ne le laissais jamais sortir sauf sous surveillance étroite de Reiner qui a une force colossale de pouvoir le maîtriser. Toute la ville savait que je prenais de grandes mesures de sécurité pour contrôler cette pulsion.

— Je pense que cette sortie en ville l'a aidé à voir le côté familial de ce que la pulsion ne lui ferait pas montrer. Comment va Eden ?

— Il dort toujours, j'y vais toutes les deux heures le voir et m'assurer qu'il dort bien correctement.

— C'est déjà ça si Eden s'en est sortie.

— Peut-être mais avec une côte cassée. Mais je suis rassuré qu'il soit réveillé et en bonne santé.

— Eren, je pense que l'on doit mettre les choses au clair entre nous. Ce que j'ai fait est injuste et mal envers toi c'est vrai et j'assume. J'assume d'avoir trop bu pour essayer d'oublier ce mal-être que je tentais par tous les moyens de cacher.

— Livaï... tu ne serais pas venue à la fête, tu serais resté chez toi à te reposer, à être seul. Tu m'aurais demandé de ne pas aller à la fête, de te tenir compagnie. Cela aurait été mieux mais pas de me violer. Cela m'a fait très mal. Tu m'as obligé à partir parce que j'étais malheureux à cause de toi.

— J'en ai conscience que je t'ai fais du mal et je ne le recommencerais plus crois moi.

— Je veux bien te laisser t'occuper de tes enfants mais pour Eden, je lui dirais moi-même, c'est le plus sensible...

— Pour Rivaille, je m'occupe de sa pulsion.

— Assure-toi qu'il ne fasse pas un autre meurtre !

— Ne t'inquiète pas Eren.

— Tu dis ça mais tu ne prends pas au sérieux ton rôle de père Livaï.

— Eren, Rivaille est calme, tout ce qui le calme c'est le fait que je lui raconte mon passé, du comment j'étais à sa place. J'ai tué bien plus tôt que lui à son âge quand j'ai eu ma pulsion. Combien j'en ai tué ? Une dizaine alors que j'avais entre cinq et sept ans. Je peux partager tout ce calvaire que j'ai vécu avant qu'Erwin ne m'engage dans le bataillon d'exploration. Rivaille n'y est pour rien, c'est comme ça, c'est le gène des Ackerman. Soit on subit, soit on meurt. Beaucoup d'Ackerman sont morts par le passé parce qu'ils avaient peur de cette pulsion.

— Livaï !

— Kenny m'a recueillie alors que ma mère est morte de malnutrition, de faim, de soif, de maladie. Je n'avais que quatre ans à l'époque. Pourquoi crois-tu que je serais resté là à me morfondre dans mon lit après un an pour que mon escouade soit totalement exterminée sans que je puisse faire quelque chose ? Tu as été le seul survivant et encore si Mikasa et moi nous ne sommes pas entre-aider à te sortir de la gueule du titan féminin. Je ne me suis pas cassé la cheville par fierté mais pour te sauver des griffes des mauvaises personnes et surtout que tu étais mon seul et unique survivant de mon escouade. Je n'ai pu sauver que toi. Pourquoi crois-tu que je sois bourré ce jour là ? Pour éviter de faire une connerie. Je savais où étaient mes limites pour ne pas dépasser Eren. Mais delà à te violer. Tu aurais dû laisser Erwin s'en charger. Tu es aussi fautif que moi Eren ! Tu savais très bien que l'alcool avait des côtés néfastes. Erwin aurait pris les grandes mesures de sécurité pour m'enfermer dans une cellule, enchaîné. Il me connaissait par cœur et savait où j'avais mes limites.

— C'est bon tu as finit de déballer ton sac !

Livaï regarda Eren qui avait un air calme.

— Livaï...

Eren soupira qu'il se redressa et alla derrière le bureau que Livaï lui fit face mais Eren encadrait son visage.

— Tu es venu vers moi parce que tu savais que j'aurais été le seul à te soutenir quoi qu'il arrive. Mais me violer m'a blessé et je n'ai pas pu le supporter non plus d'être enceinte. Une vie est précieuse. Je n'ai pas voulu avorter. Alors calme-toi, plus tu déballes ton sac Livaï plus tu stresses et tu commences à élever la voix. Je t'ai arrêté parce que tu commençais à me gueuler dessus. Je t'ai rien fais, on parle calmement, on discute et tu hausse le ton sur moi. Alors calme ton ardeur tu veux.

Livaï soupira en fermant les yeux qu'il posa ses mains sur les poignets d'Eren et les caressa de son pouce.

— Je suis désolé Eren de m'être emporter... J'en peux plus...

— Je le sais Livaï... Je sais... Tout ce que l'on a traversé, tout le monde n'en peut plus. Tu es à bout, Livaï, il vaut mieux que tu dormes. Tu en as assez fait pour aujourd'hui.

Livaï regarda Eren, il avait raison. Il devrait faire une pause. Il se leva qu'il alla dans les bras du brun qui fut surpris mais resserra l'étreinte.

— Nous sommes tous à bout de nerfs Livaï, tu n'es pas le seul. D'autre le montre facilement, d'autre le cache le plus possible. Un moment les nerfs lâchent et sa explose comme tu étais en train de le faire à l'instant.

— Je suis désolé Eren, je t'en fais voir de toutes les couleurs.

— Je le sais bien, Livaï. Viens te coucher.

Livaï en avait de besoin, il fut accompagné d'Eren qui appréhendait le moment. Il laissa Livaï s'asseoir sur le lit qu'il se frotta les yeux.

— Va dormir, allonge-toi et dors.

Livaï s'allongea qu'Eren sourit, il s'apprêtait à partir que Livaï l'appela qu'il s'arrêta.

— S'il te plaît...

— Je dois coucher Rivaille dans ta chambre d'ami ! Sur le canapé, il risque de tomber et la bougie n'est pas éteinte.

Ce n'était pas un oui, ce n'était pas un non, non plus. Livaï avait peut-être une chance de se faire pardonner. Eren alluma les bougies de la chambre d'ami qu'il alla voir Rivaille. Il le prit doucement qu'il le posa doucement sur le lit et le recouvrit de la couverture.

— Repose toi bien mon chéri !

Eren éteignit les bougies qu'il prit celle du bureau et alla fermer la porte d'entrée à clef puis alla dans la chambre de Livaï qu'il vit Eren. Ce dernier ferma les volets et alla voir Livaï.

— Eren, pardonne-moi pour ce que je t'ai fait, je le mérite, encore plus d'une gifle.

— Non Livaï, je déteste la violence tu le sais.

Eren s'allongea sur le dos que Livaï posa sa tête sur son torse en se rapprochant.

— Essaye de dormir, Livaï.

— Bonne nuit Eren !

— Bonne nuit Livaï !

Livaï s'endormit après quelque minutes, Eren finit par le suivre épuisé.

Attack On Titan - Deux Frères, Un MeurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant