La Commandante de Glace [Tome 2]

Chapitre 7

Les membres engourdis et lourds, la tête appuyée contre un coussin moelleux, chaud et doux, j'émerge de ma longue absence, tandis qu'un léger mouvement de respiration me rappelle que je ne suis absolument pas sur un coussin.
Je dévisage du regard la brune aux yeux ambrés lisant un livre alors que ma tête repose sur ses cuisses. Lorsque son regard vint sur poser sur moi, il devient tout de suite rieur et malicieux. Je choisis de me tourner pour faire face au mur plutôt à qu'a son ventre, inspirant lentement son odeur agréable bien malgré moi.

- Tu as dormi trois heures, m'annonce Liury.

N'ayant ni l'envie, ni la force d'ouvrir la bouche pour répondre, je me contente d'un soupire pour réponse. Tout en repensant aux évènements de ces dernières heures, j'essaye de comprendre la présence d'un gardien des ruines dans cette zone. Ces êtres ne sont pas supposés s'éloigner des ruines qu'ils protègent... Il a certainement été déplacé.

Sans m'en rendre compte, mes pensées dérivent sur la partie de visage que j'ai pu observer sous l'armure du chevalier Nedrag. Ces traits fermes et fin...

- Les Commandants d'Ecclesia et Haku souhaitent te voir dès que possible. C'est au sujet du gardien des ruines. Le ministre Grupelt veut aussi s'entretenir avec toi seul à seul...

Prise d'une soudaine fatigue en entendant le nombre de personne voulant me parler, je saisis le drap à ma taille et le remonte jusqu'à ma tête dans un grognement très peu enjoué, faisant rire Liury.

- Les Commandants peuvent attendre, ils sont compréhensifs eux et je les ai déjà avertis que ça devrait certainement attendre demain, en revanche Grupelt...

- Dis-lui que je suis dans le coma, soufflé-je.

- Je doute que ça fonctionne, d'ailleurs si tu ne te lève pas je pense qu'il ne devrait pas tarder à débarquer devant la porte de la chambre.

*

A contre cœur, sous les encouragements de Liury, j'ai décidé de me lever et de faire face au ministre Grupelt. Les dernières lueurs du soleil commencent à s'en aller tandis que je traverse le couloir menant à sa chambre. Devant la porte, je toque et entre sans attendre, sachant pertinemment qu'il m'attend à l'intérieur.

Il est là, de dos, observant la fenêtre donnant sur l'entrée de l'auberge, on peut y voir les chevaliers mener leur surveillance.

- Avez-vous pu vous reposer Commandant ? me demande-t-il.

- Oui.

C'est un mensonge. La réponse lui importe peu, je consommé beaucoup trop d'énergie et il me faudra certainement quelques jours pour récupérer un état correct mais qu'importe, je sais qu'il sera impossible pour moi d'avoir ces jours de repos.

- Le gardien des ruines. Savez-vous d'où il vient ?

- Non, aucunes ruines ne sont répertoriées dans la région. Il a certainement été transporté ici, répondis-je.

- Les mercenaires ?

- Aucun élément ne le prouve, ils avaient peur du gardien aussi.

- Une faction connue ?

- Non.

- Bien, retournez à l'endroit où vous l'avez découvert et cherché des éléments qui pourraient nous apporter plus d'informations, allez-y seule.

- Je doute qu'il y ait...

- C'est un ordre Commandant. N'oubliez pas qui à l'autorité ici. Vous pouvez disposer, me répond-t-il en me coupant.