The Passenger (thomas brodie sangster)

chapitre 1

Hier soir je m'étais retrouvée toute seule, à pleurer devant ce qui doit honorait mon père et sa mémoire. J'avais pensé que mon frère serait à mes côtés mais celui ci m'avait aussi fait des adieux douloureux mais aujourd'hui c'est un autre jour qui commence pour moi

Mon réveil n'a pas sonné ce matin, c'est les rayons du soleil à travers les minces rideaux de ma chambre qui me réveillent, je sors de mon lit qui en réalité n'est qu'un vulgaire matelas posé au sol d'une pièce de la bibliothèque du village, celle de mon père. Je me lève assez péniblement et en manque de force, je marchais de travers pour rejoindre la salle de bain.
« Mon dieu » je vis dans la glace mon reflet, mes joues étaient rougies et encore humides tout comme mes yeux encore bien enflés, mes cheveux blonds mi-longs étaient en bataille. Je les regroupe en un simple chignon et repart aussitôt dans ma chambre pour enfiler un long t-shirt brun et un bas cours puis je descends à la bibliothèque.
C'est vide, il y'a pas le sourire de mon père déjà prêt à accueillir les clients de bon matin, cette vue et ce souvenir me laisse échapper quelques larmes lors de la préparation de mon café. Je vais m'asseoir sur un canapé dans un coin de la bibliothèque pour le boire, et je décide de reprendre ma lecture de la semaine dernière pour me changer les idées mais la porte de la bibliothèque s'ouvre sur une cliente venu rendre plusieurs livres.

« Oh mademoiselle T/p comment allez-vous ? »
« On fait comme on peut et vous ? »
« Moi je me porte, j'ai encore la santé alors j'en profite mais t'en fais pas tu es une fille forte »
« Merci » je souris face à ses paroles réconfortantes et je vais pour m'installer derrière le comptoir
« Alors voilà je suis venue pour vous rendre ces livres »
« Pas de souci comment les avez vous trouvé ? »
« Géniaux, ils étaient magiques à lire c'est génial »
« Alors dans ce cas je suis contente, merci d'être passée et puis à une prochaine » elle me fit sourire
« Au revoir T/p » me lança elle avant de pousser la porte pour s'en aller.

Je pris les livres pour les ranger dans cette immense pièce au mur couvert d'étagères, après les avoir tous rangés et accueillis plusieurs clients déjà la matinée avait pris fin et la pluie avait commencé à tomber sur notre petit village britannique, c'est assez fatiguée que je décide de fermer la bibliothèque pour cet après-midi car après je n'avais pas vraiment l'habitude d'y travailler et puis ce n'était pas à moi de la reprendre. Apparemment un double de clé avait été donné à celui qui allait la reprendre mais je n'avais aucune idée de qui sa pouvait être ni de quand la personne allait se décider à venir.
Je restais quand même assez sceptique à cette idée que quelqu'un remplace le travail fourni par mon père par le sien, mon père aurait voulu ça et j'en suis sure alors pour lui je ferai tout il le sait. Je fus surprise par la sonnerie de mon téléphone et ce n'était autre que mon frère.

« Salut » lâchais-je tristement
« Coucou T/p, comment tu vas »
« Je vais pas te mentir en te disant que ça va bien et toi ? Et puis Tante lise et Oncle john ? »
« Ils vont plutôt bien mais ce n'est pas la joie pour autant, écoute je voulais te dire que je suis désolé de te » je ne peut pas m'empêcher de l'interrompre
« De me laisser tomber oui je sais, et puis c'est ton choix après tout mais sache que je te soutiens car tu es mon frère et que je t'aime, je t'en veux mais je t'aime quand même et avec le temps ça passera »
« Je t'aime très fort T/p et je reviendrai promis »
« T'as intérêt » je lâche un petit rire ce qui fait visiblement plaisir à mon grand frère qui fait de même

On a parlé pendant plus d'une bonne heure avant de raccroché, j'avais sommeil alors j'étais allée me reposer dans ce que on pourrait appeler une chambre, c'est quelques heures plus tard en début de soirée que je sors de ma chambre pour aller prendre une douche chaude, ce soir j'avais envie de sortir un coup, sortir pour oublier un moment. Je me suis donc habillée puis je suis sortie sans vraiment savoir ou aller.
La pluie avait cessée de tomber sur le village et les gens commençaient gentiment par ressortir malgré l'atmosphère alourdie par le triste décès de mon père que je ne cesse de me remémorer.
Déjà dix bonnes minutes que je marche dans les rues, je décide de m'arrêter dans un bar pour prendre un verre, je m'assois sur un tabouret et demande un mojito au barman qui me le fait avec le sourire, quand une main se pose sur mon dos je me retourne assez brusquement de surprise.

« He c'est que nous ! » me lança une jeune fille que je connais très bien, entourée d'autres personnes qui sont autres que mes amis
« Pourquoi vous êtes la ? » demandais-je
« On voulais passer un moment avec toi mais t'étais pas chez toi alors on a demandé à des gens dans la rue puis on t'as retrouvé »
« Oh il fallait pas, je m'en sors vous savez »
« Dit elle alors que elle boit plus que nous tous réunis pour oublier » dit un ami
« n'importe quoi, allez vient à notre table miss »
« C'est correct j'arrive » je me suis jointe à eux pour toute la soirée et j'ai fini par rentrer complètement épuisée chez moi avec un ami qui me mit au lit avant de retourner chez lui.

Quand je me réveille ce matin, je retrouve à côté du matelas un mot,

Coucou miss,
on t'as ramené puis je t'ai monté dans ta chambre, tu tombais de fatigue mais j'espère t'as pu passer un bon moment,
On se retrouve tous bientôt
Xoxo

Oui hier j'avais passé un super moment, mais le réveil me replonge dans la triste réalité, car quand je suis descendu il n'était pas là. J'avais enfilé un gros pull car la bibliothèque était plutôt froide le matin puis je suis allée me faire un petit déjeuner que au final je n'ai même pas touché, je n'ai pas faim. Je ressens pas le besoin de me nourrir, je me contente quand même d'un verre d'eau tiède avant de me reposer sur un canapé et d'entamer une nouvelle lecture.

« Ellipse d'une semaine »

Déjà une semaine sans les deux hommes qui avaient sur rythmer ma vie comme personne ne l'avait fait. Mon père me manque et mon frère aussi même si j'ai la certitude que je le reverrai dans peu de temps. Je commence petit à petit à reprendre une vie que l'on pourrait décrire comme normale, cette vie qui s'en était allée avec mon père. Faire le deuil est quelque chose de long et pour moi d'impossible, mais il faut aller de l'avant, sans pour autant oublier le passé mais le laisser derrière soi.
J'étais comme toujours installée dans un canapé au coin de la bibliothèque en train de terminer une lecture dans un gros pull à capuche et une verre d'eau posé sur la table à mes côtés. Le livre que j'avais entamé hier se terminait déjà avec comme dernière phrase celle ci,

« Il faut avancer avec ce qui vient et s'éloigner de ce qui part »

Cette phrase pris un sens dans ma vie et une place dans ma tête, je ferme le livre puis je me lève de du canapé sur lequel j'étais confortablement installé. Mais mon corps démuni de toute force m'en empêcha, je me sens retomber sur le canapé et ma tête heurter le dossier de celui ci. Je ne sens plus mes membres et je commence à voir flou, je ne peux maintenir mes yeux ouverts plus longtemps que je m'effondre mentalement une nouvelle fois plongée dans l'inconscience.
J'ouvre les yeux dans un mini bâillement sentant l'odeur du café et des croissants, j'étais toujours sur le même canapé mais j'étais emmitouflée sous un grand plaid plutôt confortable, la tête posée sur une pille de coussins. Je me redresse assez rapidement, trop rapidement car je me sens vite retomber, je plonge mon visage entre mes mains et j'essaye de me redresser tout doucement. Je me sens vraiment faible, mes membres crient famine et mon ventre fais de même.

« Bonjour » fit une voix masculine