Chapitre 18 : Dans le blanc des yeux.

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Une carrure imposante, une barbe de 3 jours entourant des lèvres serrées, des mains posées sévèrement sur des hanches dessinant les contours de ce corps semblant appartenir à quelqu'un d'assez charismatique. Pourtant, un détail trahi tout le reste ; en plein sur son visage, comme deux trous donnant, un coup, sur un vide abyssal, un autre sur deux soleils noirs perdus dans un crépuscule sans fin. 

Sam, homme riche mais pourtant peu célèbre ; un gars aux grands biens mais pourtant n'ayant jamais vraiment fait le bien...Non pas qu'il est méchant. Seulement, malgré ses aptitudes qui lui ont ramenées, un jour où il avait sa "chance", une somme d'argent colossale ; Sam se trouve lâche et peureux. Il ne s'engage dans rien s'il ne sait pas où ça va le mener. Et si la situation tourne mal, il s'échappe de la réalité et laisse ses problèmes derrière lui. 

Cette personnalité, véritable fardeau qu'il transporte avec lui depuis des années, s'est rattachée à lui comme une sangsue. Tout remonte il y a dix ans ; Ayant appris les bases du Nen, il se promenait naïvement dans sa ville natale, tombait sur un gars plutôt bien habillé, mais dans une sale posture, à terre et immobile. Sans même vraiment comprendre la situation, il s'avançait. 

En temps normal, il serait déjà parti en courant, Sam fuyait les endroits sombres, les combats et la haine. Pourtant, ce jour-là, une pulsion inimaginable l'avait mené à venir en aide à l'homme. Peut-être par simple curiosité, ou alors par pure naïveté...En tout cas, Sam s'apprêtait à se battre. 

 Etant de la matérialisation, il créait entre ses mains une arme assez petite pour être dissimulée dans sa manche. Quelque secondes plus tard, il s'approchait de l'homme visiblement à terre. Une ombre surgissait entre deux poubelles, l'agresseur n'était pas loin. Il ne ressentait la présence d'aucun autre Nen, c'était donc un voyou des rues des plus "lambdas". 

Il tournait sur lui-même, et croisait les yeux d'un type à quelque mètres de lui. Cet homme avait des pupilles digne d'un psychotique ; rétrécies et mise en évidence par de grands cernes gris. Sam le regardait, tremblait sous son regard, mais il ne le quittait pas des yeux. 

D'un coup, l'homme à terre sursautait, prenant conscience qu'il n'était pas seul avec ce fou. Il disait comme "merci". Un remerciement qui s'atténuait de plus en plus dans le silence. 

Le temps se faisait long, et sans même réfléchir, Sam se précipita vers le tueur dans l'ombre. Au moment où sa lame l'a heurté, est rentré en contact avec sa chaire, il l'a entendu. Il l'a perçu. Sa douleur, aussi bien dans son dernier cri que dans ses yeux. Le fou tombait, une larme solitaire glissait sur sa joue et s'imprégnait dans la tenue du garçon. Sam ne savait pas pourquoi il avait agit, où est-ce que ça le mènerait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'un jour ou l'autre il le regretterait. 

Le corps à ses pieds, Sam était exténué, ce geste lui ayant demandé un effort surhumain. Il se tournait vers la victime, et remarquait alors un détail auquel il n'avait pas fait attention...une longue entaille tout le long de sa côte. 

Les larmes aux yeux, il lui prenait la main et l'inconnu sortait tant bien que mal une feuille et un stylo de sa poche. Il effectuait ce geste comme s'il l'avait répété mille fois. L'homme écrivait maladroitement, en évitant de tacher la feuille de son propre sang, une suite de symbole incompréhensible avant de souffler à son sauveur. 

" Compagnie Slowagon..."

C'était ses derniers mots avant de s'éteindre. Sam le regardait dans le blanc des yeux, yeux qui se vidaient peu à peu avant que toute émotions s'effacent de leurs rebords. 

Tout ce que le garçon pu faire, c'est de retrouver la compagnie. Et sans même qu'il ne le sache, il venait de sauver un homme à la richesse presque intolérable. Sam était rentré dans la compagnie en simple sauveur, et en était sorti en héros riche et gratifié. Lui, il ne demandait rien de tout cela. Il n'aimait pas son titre. Tout ce que cela lui évoquait, c'était les yeux de l'homme qu'il avait tué. Des pupilles qui, au fil des années, se confondaient avec les siennes. Celle d'un homme à l'apparence trompeuse, grave et imposante. Mais aux yeux aussi ternes et apeurés qu'une proie devant un fusil. 

Sam avait tué sans réfléchir, n'ayant réalisé ce qu'il faisait qu'après les faits. Ce jour-là, il aurait voulu rester le garçon banal sans grande richesse qu'il était auparavant. Il aurait voulu passer son chemin ou ne jamais avoir vu la scène. Il aurait voulu s'enfuir comme il l'avait toujours fait.


Maintenant, l'instructeur regarde Kurapika dans le blanc des yeux. Comme à chaque entraînement depuis ces quelques mois, il reste stoïque devant le blond. Celui-ci avait une chaîne autour de la main, mais ne se battait qu'au corps à corps.

" Attaque ! - Sam ferme son poing et serre les dents - Je t'attends ! " 

Kurapika s'avance vivement, le prend par derrière et le tacle, sans pitié. Sam, quant à lui, se laisse faire et tombe à terre mais, il en profite pour créer une massue, le métal solide s'entrechoque un instant avec le sol avant de se balancer dans l'air, au bout des mains de l'homme. 

Le maître de Nen faisait un pas, puis deux, il prenait Kurapika en étau, celui-ci était obligé de se reclure entre deux arbres. Le terrain d'entraînement étant dehors, cela leur donne donc souvent lieu à des cache-cache improvisé. Mais cette fois, Kurapika a su parfaire ses techniques. 

Malheureusement pour lui, il est prit au piège, et en quelque secondes il se retrouve à terre. L'ombre géante de l'arme en Nen le domine de tout son poids. 

" Je t'ai eu ! " 

Kurapika lève les yeux, déterminé, il ne peut que gueuler :

" T/p ! " 

Un instant plus tard, Sam est propulsé à plus de deux mètres de haut. La terre sous les pieds de l'instructeur étant devenu instable et mouvementée. Tu apparaissais entre deux arbres, et mettait un couteau sous la gorge de Sam, encore sonné. Tu as pu apprendre grâce à lui le Nen de la manipulation, et cela t'a aidé à le vaincre...Et il a l'air...

Dans ses yeux, pour une fois, trône à la fois de la fierté de vous voir progresser et de la peur d'être détrôné. Néanmoins, Sam sourit et vous fait un signe de tête respectueux. 

Au moment où tu l'aide à se relever, tu lui lâches sans trop faire gaffe :

" Ah ! Tu vois que tu peux te battre jusqu'au bout ! Alors qu'avant tu fuyais même devant nous... Tu es fort. "

Et soudain, une nouvelle lueur apparait dans ses yeux. 

Alors, Kurapika s'approche de vous et demande :

" Et donc ? On va pouvoir aller se battre, oui ou non ? "

La lueur s'éteint.


Juste petit message : Désolé pour toutes les fautes de frappes/ phrases où il manque des mots, etc...

Lorsque j'écris il m'arrive souvent de changer les tournures de mes phrases et j'suis tellement scotchée sur cette idée de phrase que je me rends pas compte que ça n'a pas de sens.

C'est seulement après plusieurs relectures que je remarque les trucs à la " Un petit lapine " par exemple :,)

Bref n'hésitez pas à me dire quand je fais ce genre d'erreur, parce que ça m'arrive souvent ! 

Merci ;D

Kurapika X Reader " Le livre rouge. "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant