Chapitre 4

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Le lendemain, au réveil, je mets quelques secondes à réaliser que je ne suis plus à Bluebell.

Je repense à la discussion d'hier avec Kaï. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi le gérant du restaurant avait prétendu qu'il ne s'était rien passé. J'avais terriblement envie de percer le mystère, mais je savais que Kaï avait clôturé définitivement l'affaire.

Je laisse échapper un soupire d'exaspération et me relève en position assise. Je scrute la pièce du regard et me rends compte qu'Aurore a déjà quitté la chambre.

Je me penche alors et attrape mon sac, vérifiant que le médaillon est toujours dans la petite poche dans laquelle je l'avais mis.

Affirmatif.

Les questions fusent à nouveau.

Qui étaient ces gens?

Et quel mystère renfermait ce fameux médaillon?

Une force surhumaine semblait l'animer...

J'ignorais sans doute beaucoup de chose à ce sujet et je sentais que je devrais me méfier des gens à qui je serais tenté de me confier à son propos. Une force intérieur inconnue m'en persuadait. J'avais essayé d'en parler à Kaï, mais à chaque fois que j'étais sur le point de le faire, quelque chose en moi me serrait très fort la gorge, m'empêchant d'en parler.

Il fallait que je perce le mystère. Une envie de retourner sur les lieux m'a alors traversé l'esprit.

Il fallait que je me paie un billet de train.

Je m'étire alors, me lève, m'habille et me dirige vers l'amphi où se déroule le cours d'histoire des démons, après avoir finalement remit en main propre à David le fameux contrat de travail.

J'entre alors dans l'immense amphithéâtre, et une sensation de souffle coupé me fait légèrement trembler quand je m'aperçois de la grandeur de la salle. Je n'ai jamais vu un amphi aussi grand et luxueux.

Je descends les petits escaliers qui mène au cœur du lieu, à la recherche d'une place vide, et aperçois alors Nao et Phil, assis tous les deux en contre bas. Je m'avance alors vers eu et m'assois à côté de Phil.

— Salut, je lance.

Les deux garçons se tournent vers moi. Nao me fait un signe de la main m'adressant un sourire poli.

— Bien dormi, Cynthia Devanne? Me demande Phil, en mastiquant un chewing-gum.

Il est habillé plus sobrement qu'hier: pantalon noir, veste en jean, les cheveux coiffés.

— Sommeil un peu agité pour cette première nuit, mais ça aurait pu être pire, je réplique, en sortant mon ordinateur de mon sac à main.

— Aurore ne t'a pas trop martyrisée? Lance-t-il, un sourire en coin.

— Non, ça va. Franchement elle a l'air gentille, je réponds en souriant.

— Bah honnêtement, j'ai du mal à te croire. Elle déteste beaucoup de filles, surtout quand elle ne les connaît pas. Mais, toi ça a l'air d'aller, et tant mieux parce que quand elle ne t'apprécie pas, elle devient une véritable peste, renchérit Phil, en s'étirant nonchalamment, en faisant claquer une bulle.

Les Veilleurs d'OslavalonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant