19h30-Minuit

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Je lis lentement les dernières lignes de ma romance, referme le livre, le colle contre ma poitrine, ferme les yeux et respire un bon coup. C'est comme ça que je finis tous mes livres, quitter le monde imaginaire, les personnages auxquels on s'attache au fur à mesure de notre lecture. J'ai fini d'inspirer, me suis levée et je suis allée jusqu'à la bibliothèque pour ranger mon bouquin et choisir ma prochaine proie, au moment où je tire ma nouvelle romance de l'étagère  avec impatience de dévorer le premier chapitre, maman nous appelle pour le dîner.
Je descend comme une furie, suivie de ma sœur qui descend, quant à elle tranquillement l'escalier et on s'assoie tous autour de la table. Après le repas on reste papoter entre filles pendant que papa et devant la télévision en plein dans l'action de son match de football, puis un long moment plus tard, à vrai dire deux heures se sont écoulées, le match étant fini, maman nous dit de filer dormir. Ma sœur et moi, montons, nous lavons les dents en rigolant la bouche pleine de dentifrice, et partons chacune dans nos chambres respectives.

Je suis sensée dormir mais quelque chose comme une vague d'excitation est entrée en moi et il m'est impossible de fermer l'œil, je décide alors de regarder un petit épisode de grey's anatomy, puis après finalement deux épisodes je me raisonne à poser mon téléphone sur ma table de chevet, juste au dessus du livre qu'il me tardait de commencer, je me raisonne un seconde fois à ne pas prendre le livre qui me crie « viens lis moi, je retiens en moi une histoire passionnante », je m'allonge la tête face au plafond. Je ne dors toujours pas, cela fais déjà 20 minute que je fixe se plafond blanc et ennuyeux, le sommeil absent je décide de mettre un peu de musique pour essayer m'endormir, alors que les chansons défilent, je sens mes paupières lourdes résister puis finir par se fermer délicatement sur la chanson to build a home de The Cinematic Orchestra et Patrick Watson. Je sens ma respiration se ralentir, sous ma couette, la tête calée sur mon oreiller, je me sens bien, et je sombre lentement dans un monde que je ne peux plus contrôler. Je dors, il est minuit.

14 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant