14 jours

Jour 8

Un réveil de plus, je me sens pas super bien, je sors de mon lit et m'assoie immédiatement, j'ai la tête qui tourne un peu. Je bois une gorgée d'eau qui traîne sur mon bureau, et ça va un peu mieux je me prépare lentement ce qui fais que c'est Constance qui vient me chercher pour me dire de me bouger. On descend toute les deux juste à temps avant le départ au réfectoire et je vois la tête déconfite de Eliott, il doit être déçu que j'ai rater le rendez-vous habituel du matin.
— Alors les marmottes on a raté le réveil ? Dit-il avec un ton rieur.
— Désolé d'avoir raté le rendez-vous de ce matin, j'ai pris mon temps je me sentais pas hyper bien. Mais ça va je devais juste être encore un peu fatiguée. Réponds je, gaiement. Je ne mens pas je vais vraiment mieux. Ajoute je après avoir croisé le regard de Constance.
— Okay et la cheville comment ça va ?
— Impeccable j'ai plus mal du tout, Stéphanie (l'animatrice qui m'a soigné) a dit que par précaution je resterai sur banc pour l'activer de cette après-midi.
— Super tous ça !
***
Comme prévu je reste assise dans l'herbe pendant que tous les autres font une partie de balle au prisonnier, un jeux que j'aime beaucoup mais auquel je suis une vrai quiche alors j'apprécie fortement d'être dispensée. Je regarde Constance s'amuser comme une véritable enfant, et Eliott fait acte de présence il a l'aire aussi à l'aise que moi avec un ballon de basket. Le soleil tape fort et une fois la première partie de l'après midi finit, on part se rafraîchir avec un bon verre d'eau au réfectoire. Pour la seconde partie bien évidemment je vais en activité manuelle, non pas que cela me dérange de les regarder jouer 1h30 de plus mais ça devient vite ennuyeux, Constance reste jouer dehors et Eliott viens avec moi, sans grande surprise.
Je peins une affiche et râle quand je me rends compte que j'ai mis de la peinture noir sur mon t-shirt.
— C'est rien c'est qu'un t-shirt. Dit Eliott en face de moi en train de coller des bouts de journaux sur une feuille pour faire je ne sais quoi.
— Ouais mais c'est chiant j'aimais beaucoup ce t-shirt. Râle je.
— Attend j'ai une idée.
Eliott se lève de son tabouret, passe de l'autre côté de la table, prend un pinceau et le trempe dans la peinture noir. Je n'ai pas le temps de réagir il est déjà en train de peindre sur mon t-shirt blanc à rayure jaune et rouge. Je ferme les yeux pour ne pas voir le carnage.
— C'est bon tu peux ouvrir les yeux ! Je suis pas si mauvais artiste je trouve. Cri-t-il tout content de son travail.
Je me lève et marche vers le miroir qui est deux mètres plus loin. Je me mets face à la glace et regarde. Le trait noir accidentel est devenu un coeur avec juste en dessous un E écrit en petit et avec un trait très fin.
— Effectivement c'est de l'art à l'état pur. Rigole je.
— Ça te plaît ?
— J'adore ! Dit je en m'approchant de lui pour l'embrasser.
On reprend nos places respectives et continue notre travail avec un tel sérieux que aucun de nous deux ne parlent, nous sommes très concentrés.
L'heure de retourner au dortoirs pour le temps douche/ liberté est arrivé, on s'approche de la porte, l'ouvrons et constatons des trombes d'eau tombent du ciel, il pleut à saut. Nous restons tous devant la porte consternés, il faisait vraiment très beau tout le reste de la journée et nous nous sommes tous habillés de façon estivale. Eliott se tourne vers moi, je ne le regarde pas tout de suite, une fois que je tourne la tête vers lui il est entrain de dénouer le sweat qu'il avait attaché autour de ses hanches, il me le tend et je l'enfile sans opposer de résistance. Il ri lorsqu'il me voit avec le sweat trop grand et approche ses mains près de mon visage pour abattre la capuche sur ma tête, prenant soin de ne pas laisser de cheveux hors de celle ci. Il me prend la main et me tire sous la pluie, nous courons main dans la main jusqu'à mon dortoir où je commence à partir mais il n'a pas lâcher ma main et me retient, il me sert contre lui, son étreinte est agréable, chaude et je peux sentir son odeur exquise, il lâche ma main et pause ses deux mains sur mes hanches pendant que je mets les miennes derrière sa nuque. Il s'approche encore plus et m'embrasse, ses lèvres sont chaudes et douce. Nous restons là sous la pluie en nous embrassant, la sensation que le temps est indéfiniment stopper.
Quand nos corps se décollent nous courons tous deux vers notre dortoir. Je me pose à la porte, à l'abri et le regarde courir jusqu'à ne plus l'apercevoir. Je rentre prendre une douche et remet son sweat une fois qu'il a sécher.
***
Je vais au repas et à la veillée vêtue de son sweat, ce qui le fait sourire quand je sors du bâtiment.
— Je me demande ce que vas dire ma mère quand il manquera un de mes sweats dans ma valise ? Rigole-t-il.
Ce soir c'est une veillée assez amusante car ils nous ont fait un mix entre karaoké et just dance. C'est assez drôle de regarder les autres faire quand on ne participe pas mais Constance, sans que je mis attende, me traine et nous devons exécuter une danse sur la chanson hey, soul sister de Train nous rigolons et dansons comme si personne ne nous regarder. A la fin de la chanson, je retourne m'asseoir les joues rosis, de chaud ou de gêne, je ne sais pas. Même si les téléphones ne sont pas autorisés durant les veillées je consulte le mien discrètement sous la table. J'en étais sûr, un message de Eliott: mais c'est qu'elle a le sens du rythme :D. Je lui souris et rabaisse la tête sur mon portable caché sous la table pour lui répondre: Et oui t'as vu ça, en plus avec mon nouveau sweat j'ai du style ;D. Il me regarde et secoue la tête, ce à quoi je réponds par un sourire.
Sur le chemin du dortoirs je porte le sweat autour de ma taille et quand je vois Eliott arriver je le défaits le sweat et le lui tends.
— Non c'est bon tu peux le garder. Dit-il un sourire en coin avant de déposer un petit bisous sur mon front et de partir se coucher. Je souris et emporte le pull dans ma chambre où j'enfile mon pyjama et le sweat par dessus (même si je sais que je finirais par l'enlever en plein milieu de la nuit car j'aurais trop chaud).