Jour 11

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Je me réveille en sursaut, la boule au ventre, je regarde le petit calendrier affiché sur ma porte et compte les cases pas encore barrées, 1, 2, 3... 4, plus que 4 jours. Je me lève d'un coup, me prépare en vitesse et descends d'un pas déterminé, je veux profiter un maximum des jours qu'il me reste. J'arrive à mon locus amœnus (« lieu agréable » en latin), Eliott m'y attend déjà, adossé à l'arbre, je cours vers lui et saute dans ses bras, il me rattrape me soulève du sol et m'embrasse. On s'assoie au pied de notre ami l'arbre et je lui lis a voit à haute mon nouveau livre.
— C'est un peu cliché et nié tes bouquins quand même. Rétorque-t-il alors que je termine le second chapitre.
— C'est des histoires d'amour. Lui réponds je avec un regard déconcerté.
— C'est pas une raison !
— Toutes les histoires d'amour, réel ou fictive sont niaise ou superficielle.
— C'est vraiment ce que tu pense ?! S'exclame-y-il.
— Bah oui.
— Donc tous ça, ça représente rien pour toi ? Dit-il d'une mine triste.
— Non tous ça, comme tu dis, c'est pas rien pour moi. Te rencontrer c'est sûrement la chose la plus belle qui me sois arrivée de toute ma vie. Je t'aime comme jamais je n'ai aimé personne et je me sens bien avec toi parce que je sais que tu m'aime aussi et que tu ne joue pas avec moi.
— Alors pourquoi tu dis que les histoires d'amour même réel sont superficielles.
— C'est pas ça, c'est juste... Au fond dans toutes les histoires d'amour réels il y a une part de niaiserie et de tout beau tout rose comme dans les livres, donc à quoi bon critiquer ce qui se passe dans les romances.
— Wahou, comment ça se fait que tu sois aussi intelligente. Dit il en s'approchant de mon visage pour le faire un bisous.
                                    ***
Cette après-midi Constance retourne à la piscine mais moi je reste pour faire une ou deux partie de baseball,  non pas que la piscine ne me tente pas mais surtout que j'ai remarqué que sans les lunettes c'est pas une bonne idée. Alors je tape dans la balle et cours en rond, sous le regard de mon copain souriant. Je finis mon tour et vais me caler dans ses bras tout en regardant la suite de la partie.
— Je suis épuisée. Dis je les joues rouge à cause de la chaleur.
— T'es hyper chaude arrête toi un peu. Me répond il en posant une mains sur mon front, d'un ton protecteur et prévenant.
— Non j'y retourne. Rétorque je en lui prenant sa casquette la mettant sur ma tête avant de repartir en courant vers le centre du terrain.
Nous profitons du peu de temps qu'il nous reste.
Pour la suite de l'après midi Constance nous rejoint à la salle d'art, les cheveux humides, et peint avec moi une grande affiche que nous avions commencé hier. Une heure plus tard on doit ranger le matériel, Eliott qui était plus loin pour peindre autre chose, arrive en courant vers moi, alors que j'étais entrain de laver mes pinceaux, et me fait un trait de peinture sur la joue. Je ferme le robinet, attrape un pinceau que je venais de laver, le trempe dans un reste de peinture poser sur la table et lui cours après. Je réussi à lui mettre de la peinture sur le nez et deux trait sur une joue, quant à moi j'ai 3 de coups de pinceau sur les joues. Après cette course folle, Eliott m'arrache mon pinceau (transformé pour l'occasion en arme de guerre), le jette dans l'évier avant de m'attraper par derrière, me soulever et me faire tourner faisant voler ma petite robe d'été, je tente tant bien que mal de fermer les yeux pour ne pas avoir la tête qui tourne mais je rie au éclats.
En retournant au dortoir, alors que j'arrive dans le couloir de ma chambre Charlie sort de la sienne :
— Pauline tu as eu un petit accident avec la peinture. Rigole-t-elle.
— Ah ça ! Dis je en même touchant le visage. C'est Eliott on a fait une petite bataille de peinture en atelier art.
— Je vois ça, vous sortez ensemble ?
— Oui.
— C'est grave cool !
Grave cool, ses mots me trotte dans la tête : « grave cool », je n'aurais jamais cru qu'une relation amoureuse pourrait être qualifiée de grave cool. J'ouvre ma porte, la referme délicatement et me met à rire à cette idée. Je vais à la douche et passe 10 minute devant le lavabo pour avoir ces foutues taches de peinture.
***
Pour la veillée, ils nous mettent par groupe de 10-15, nous positionnent en cercle, nous donnent des papiers et des stylos, et nous demandent d'écrire un sujet de débat chacun. Ensuite durant la soirée, on se met confortablement dans l'herbe certain sont allongés sur le sol, d'autre assis en tailleur moi je suis mi mi-assise, mi-allonger sur Eliott, autrement dit on ne prend pas part au débat on attend juste que cela se termine. Il caresse mes mains et pose son menton sur le haut de ma tête. Pendant que les sujets sont tirés un par un, et utiliser à débattre si ils sont pertinents
Cette veillée ennuyeuse est enfin terminée et on va se coucher, on se tient la main, on laisse nos bras se balancer d'avant en arrière et avant que je le quitte pour une autre nuit il dépose un léger baiser sur mes lèvres puis un sur mon front.

14 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant