Jour 7

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Alors que je suis déjà prête, 1h avant, dans un espoir que le cerveau d'Eliott et le mien soient connectés je descends, avec autorisation car il tôt, sous le saule qui, je crois, est devenu notre endroit. Je m'assoie contre le tronc de l'arbre les genoux repliés, mon livre posé entre eux et mon ventre, j'écoute de la musique mais ne lis pas, je réfléchis, pleins de questions qui me paraissent existentielles m'arrivent en tête. Pendant près de 1h je ne touche pas à mon livre juste je réfléchis, Eliott arrive les mains dans les poches et les épaules relevés comme si il avait froid et en effet :
— T'es là depuis longtemps il fait super froid. Dit-il à s'asseyant a côté de moi alors que je reste silencieuse.
— Il y a un problème, ça va ? Reprend il
— Hein pardon ? Je suis désolé j'étais perdu dans mes pensées, tu disais ? Lui répond je un peu en retard sur sa question
— Ça va ? T'es là depuis longtemps ?
— Oui ça va. Je suis là depuis 1h. Dis je sur un ton involontairement froid.
— T'es sur que ça va ?
— Oui. Enfin non. Repris je après une courte pause.
— Qu'est qui va pas ? Je peux faire quelque chose ?
— Pourquoi tu nous redonnes une chance alors que notre histoire est vouée à l'échec ?
— Parce que il y a toujours quelques chose avant la chute, quelque chose de beau et formidable, comme toi. Rétorque-t-il en m'embrassant rapidement.
— Je suis désolé de tout gâcher mais il va se passer quoi quand on sera de nouveau séparé par 1000km ?
— Et si on commençait par penser au moment présent.
— Eliott mon coeur c'est un mur et toi tu es la brique au centre si je te perds tout le mur s'écroule.
— Mais tu ne pourras jamais me perdre. Chuchote-tu-il en me serrant dans ses bras pour étouffer mes sanglots.
                                        ***
Cette après-midi c'est matchs de football, ce sont les garçons qui commence à jouer pendant que nous les filles les regardons assises au soleil. Eliott n'est peut-être pas le meilleur mais qu'est ce qu'il est beau dans toute cette agitation, à courir après un stupide ballon, alors qu'il attend dans un coin du terrain il me fait un signe de la main et je lui souris.
— Ma pauvre il t'a complètement ravagé le cerveau ! S'exclame Constance en tapant des mains devant mes yeux pour me faire revenir à moi.
— Mais n'importe quoi ! Je le regarde juste temps que je peux encore, je veux garder le plus d'images de lui dans ma mémoire.
— Arrête de faire la meuf désespérée, il sera toujours là pour toi et je pense qu'au fond de toi tu le sais, ça se voit rien qu'à sa façon de te regarder, de te prendre dans ses bras et de t'embrasser.
— Et tu en sais quoi, tu as déjà été amoureuse d'un garçon qui vit a 1000km de toi ?!
— Pauline, c'est flagrant que vous êtes fait pour rester ensemble toute l'éternité.
Je ne répond pas et me concentre sur le match qui se termine, C'est le tour des filles, je joue contre Constance et me donne à fond pour mon équipe. Après la mi temps (de 5 minutes) on reprend le match, j'ai la balle, je la passe à Charlie qui est pas loin de moi et continue ma course mais ma cheville se tort et je tombe au sol. Une animatrice accours vers moi et m'aide à sortir du terrain avec l'aide de Constance, Eliott arrive en trombe vers moi dès que je suis sorti du terrain. Je m'assoie sur le banc Constance se met à ma droite et Eliott a ma gauche  en me prenant la main, en attendant que une trousse de secours arrive.
— En tout cas tu es drôlement bien accompagné. Dit l'animatrice pour briser le silence.
— Ah bah ça c'est sûr, réponds je en tournant la tête pour regarder mes deux accompagnateurs.
— Personnellement je suis pas là pour elle mais juste pour m'arrêter de jouer et enlever un joueur au match ! Rigole Constance.
La trousse de secours arrive et elle entoure ma cheville d'une bande.
— Voilà, reste ici jusqu'à la fin de l'activité pour reposer ta cheville, vous deux veillez sur elle. Ce soir tu viendras me voir je te changerais ta bande, et hésite pas à demander un médicament si tu as trop mal.
— Merci, ça devrait aller c'est qu'une simple foulure. Réponds je en signe de politesse avec un hochement de tête.
                                       ***
Ce soir pour la veillée c'est style casino avec pleins de jeux mais ayant encore mal à la cheville est étant une adolescente sérieuse est calme une animatrice me donne l'autorisation de rester dans ma chambre avec Constance pour les prochaines 1h et 30 minutes. On rigole bien et on se vide la tête en papotant moi sur mon lit la cheville à plat et elle assise sur ma chaise à roulette une jambe repliée sur elle même et reposée sur l'assise de la chaise, l'autre normalement mise. Quand je reçois un message de Eliott : mes amis me couvrent, viens m'ouvrir je suis en bas ;). Constance se propose d'aller lui ouvrir mais je décide de venir avec elle même si du coup ça prend deux fois plus de temps car je boitille encore un peu.
— Ah enfin j'ai cru vous arriverai jamais. Dit-il la porte à peine ouverte.
— Ça aurait été plus vit si l'handicapé était pas venu ! Me charrie Constance. Et si t'es pas content on peut toujours te laisser dehors. Ajoute-t-elle
— Elle a pas tort. Dis je en soutenant mon amie avec un regard amusé
— Eh oh du calme les sœur démoniaques, je viens gentiment vous tenir compagnie, je prends des risques pour vous et c'est comme ça qu'on me remercie.
On ris au éclats avec Constance et le laissons entrer. Nous montons jusqu'à ma chambre, Eliott me porte dans les escaliers pour m'aider un peu , même si il sait que je n'aime pas trop ça (c'est quand même mignon). Constance reprend sa place, Eliott s'assoit sur le lit et je m'allonge en posant ma tête sur ses jambes, comme à son habitude il me caresse les cheveux et me regarde tendrement en souriant. Jusqu'au moment où Constance voit les première filles arriver.
— Et merde on a pas fait attention à l'heure si on te trouve ici tu vas te faire tuer Eliott ! S'exclame-t-elle
— Fait chier ! Répondons nous, tous les deux en coeur.
— Courrez et toi Constance montre lui la sortie à l'arrière qu'on utilise pour rentrer quand on a pas d'adultes pour nous ouvrir. Tu auras qu'à faire comme si tu étais arriver en premier. Articule je rapidement.
Aussitôt ils sont parti à toute allure, après s'être assuré que tous étaient en ordre Constance revient dans ma chambre me donner des nouvelles et repars quand une animatrice viens me faire mon bandages et nous demande de nous coucher.

14 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant