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Je me réveille en sursaut, allongée sur le dos, les yeux grands ouverts, la respiration haletante, mon sang bouillonne, je suis en sueur. Je me redresse et m'assoie en tailleur sur mon lit pour comprendre ce qu'il vient de se passer. J'observe les contours de ma chambre dans toute cette obscurité qui me perd encore plus, j'allume la lumière. Je comprends et me met à sangloter, des sanglots qui deviennent petit à petit des larmes interminables, je suis allonger en boule au dessus de ma couette, et je pleure, je ne veux pas m'arrêter mais je finis par me calmer lorsque je réalise et cette réalité me fait peur. Je sors de mon lit et marche lentement jusqu'à la salle de bain, tel un fantôme, me déshabille et m'installe sous le jet d'eau chaude, des larmes continuent à couler le long de mes joues se mélangeant à l'eau de la douche, pourtant je ne suis plus triste, je me sens...vide. Je sors de la douche, m'enroule dans une serviette sortie du placard a peine dix minute plus tôt et retourne dans ma chambre dans le silence de la maison encore endormie. Je ferme la porte délicatement et glisse lentement le long de celle-ci et me retrouve assis sur le sol froid de ma chambre. Je comprends tout, cela n'était qu'un rêve, mon plus grand désire jusqu'à ce jour, et alors que je me retrace avec minutie tous les moments de ce rêve jusqu'au dernier je comprend que c'était le dernier, le dernier rêve où il apparaîtrait.
— Je doit te laisser partir maintenant. Murmure-je tout bas, le tête lever vers le plafond comme si j'attendais une réponse.
Je plaque ma tête contre la porte, ferme les yeux quelques seconde et me relève, enfile un pyjama  propre et me remets dans mes draps. Une nouvelle larme coule et vient laisser sa trace sur l'oreiller. Après quatre mois de silence, après tous ce qu'il s'est passé entre nous, c'est quatre derniers mois voulais tout dire, je ne l'ai pas compris avant, mais aujourd'hui j'ai compris. Je ne compte plus pour lui, et il ne devrais plus compter pour moi. J'ai fermer les yeux et j'ai revu une dernière fois son sourire si inoubliable qui m'a autant fait rire que pleurer. C'est fini. Au revoir mon Eliott.

14 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant