L'enfer est-il glacial ou brûlant ?

1.5K 36 12
                                    

"-T'en fais pas, on s'en sortira comme on l'a toujours fait. "

Hiroki me sourit en me tapotant doucement le dos. J'avais eu de la chance, énormément de chance. Le jour où tout le monde avait disparu, je partais très tôt pour l'université. Étudiante en physique, j'étais à un moment de ma vie où je ne comptais plus les heures. Boulot , métro dodo, parfois sexo , voilà à quoi ressemblaient mes journées. Une carrière brillante m'attendait d'après mes amis. Je ne sais pas pourquoi, à 7h du matin j'attendais déjà le bus. A ce moment là, je ne pensais qu'à rattraper mon sommeil par la grasse mat du lendemain. Nous étions très peu à l'arrêt de bus. Je ne faisais pas vraiment attention aux autres personnes, trop occupée à regarder dans le vague. Tout ce que je me souviens, c'est que de nul part , éclata un feu d'artifice. Avant que je n'ai le temps de vraiment comprendre , je me faisais grossièrement pousser par un type quand soudain... Trou noir. J'ai repris mes esprits par terre. J'avais sûrement chuté à cause de la bousculade. Sauf que quand j'ai repris mes esprits il faisait bien jour et Tokyo était désert.

J'avais rencontre hiroki lors de mon premier jeu : 3 de coeur épreuve du métro. Traverser 4 salles dont une est empoisonnée. Ne pouvoir s'en protéger que de 3. Un jeu qui reposait uniquement sur les nerfs. Tels étaient les jeux de coeur. Ma survie , je la devais uniquement à Hiroki. On était 4 ce jour là. Personne ne voulait me donner d'explication. J'avais été seule toute la journée et soudain, des inconnus se rassemblaient pour un mystérieux jeu. On me traitait de "nouvelle" et me regardait avec pitié. Hiroki avait été le seul à me glisser quelques mots à l'annonce de la carte. Le cœur c'est la psychologie, le but te torturer avec tes sentiments. Après une demie heure à paniquer avant de franchir la première porte , j'avais réfléchis. Je n'étais pas psychiatre mais ....

"-Regarde, souffla hiroki"

Je revins brusquement à la réalité. J'étais trop perdu dans mes souvenirs pour remarquer l'arrivée d'un type méga balaise. Un ancien militaire sans aucun doute. Il était accompagné d'un fou furieux qui avait une mitrailleuse. Où diable quelqu'un était allé chercher une mitrailleuse. Doucement je lui répondis.

"- La rumeur est donc vrai , des gens se réunissent pour former un coalition. "

Quand le "militaire" lança un regard vers nous je me tue immédiatement. De tout de façon, le jeu allait bientôt commencer. Avoir des alliés à borderland était aussi avantageux que dangereux. A n'importe quel moment , un jeu pouvait te demander de tuer ton ami. Hiroki vivait avec d'autres joueurs dans des caravanes. Ce n'était pas une organisation, juste un groupe de 5-6 personnes qui supportait ensemble leur existence. Depuis mon arrivée , un avait disparu à jamais et un autre l'avait remplacé.

Hiroki et moi jouions avec le feu de s'être présenté jusqu'à présent ensembles aux épreuves. Mais pour le moment , ce duo m'avait permis de survivre 10 jours.

Du du du du ~~
Bienvenue à ce nouveau jeu nommé : la maison de dieu.
Difficulté du jeu 6 de ♠️.
Règles : sortir de l'immeuble vivant. Aucune restriction particulière. Le jeu se termine quand il n'y a plus de joueurs vivant dans la maison.
Du du du du ~~~

Hiroki me regarda nerveux. Le pique , c'était pas bon, pas bon du tout. Nous étions en haut d'un petit immeuble. Ça devait être une résidence très chic, car en arrivant nous avions vu une grande piscine.
Et , alors que les premiers participants descendaient déjà les escaliers , un grand feu se déclara.

***
Est ce que l'enfer était glacial ou un brûlant ? J'en avais aucune idée. Mais, l'enfer des flammes seraient ma dernière demeure. J'étais brûlée, mes poumons asphyxiés et toutes tremblantes. Nous étions aux 3 ème étage avec hiroki. C'était impossible de finir , les étages du dessous n'étaient plus qu'un immense feu. Nous étions condamnés. Tels étaient les lois de borderland. Tu échouais une fois c'était la fin. À ce stade, je pleurais contre hiroki qui me tenait dans ses bras en pleurant également.

La plage , le chapelier fou et le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant