Chapitre 11 (réécrit)

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Je pars vers la forêt en courant de toutes mes forces. Ça faisait longtemps que je n'avais pas couru et je dois avouer que c'est une des meilleures sensations de toute ma vie. La vitesse, la liberté, le pouvoir d'aller où je veux...

Tout ce que je veux, c'est pouvoir avoir ma part de bonheur aussi, mais il a fallu que je tombe sur le seul loup qui ne m'écoute pas. Finalement ce n'était que des belles paroles.

Je ne sais pas où aller... Je passe les zones alentour au peigne fin et j'entends du bruit à environ 50 km d'ici. Ça doit surement être une ville au vu du son qu'elle produit et l'odeur de transpiration qui en émane.

Je décide de m'y diriger, j'y trouverai surement un hôtel.

J'ai de quoi payer quelques temps un hôtel de classe moyenne, ce qui me convient parfaitement.

Je cours toujours aussi vite en faisant attention aux passants.

Les humains ont appris l'existence des êtres surnaturels il y a des centaines d'années. Au début, l'acclimatation avait été difficile, mais après quelques années les humains finalement stoppé leur « guerre de revendication » comme ils aimaient à l'appeler.

Tout ce blabla pour finalement dire que je ne crains rien à me balader à pleine vitesse en ville. Et heureusement que Ryan ne m'a pas encore présenté comme étant son âme-sœur, sinon personne ne me laisserait passer.

* * * * * * * * *

Après avoir été refusée de tous les hôtels de la ville - je crois que ce n'est définitivement pas ma journée - j'ai finis par entendre des jeunes parler d'un squat pas très loin de là où nous nous trouvions.

Par manque de choix je m'étais repliée sur cette option.

En m'arrêtant dans un quartier d'habitation qui tombait littéralement en ruines, j'entends un cri provenant d'un immeuble qui m'avais l'air d'être insalubre.

Les cris sont ceux d'un jeune enfant. Un frisson me parcouru l'entièreté du corps. Je suis obligée d'aller voir ce qu'il se passe, que se soit par simple curiosité ou encore et surtout par principes.

J'avance donc vers l'immeuble d'où proviennent les cris, m'arrête devant la façade qui me parait la plus proche de ceux-ci en me rendant compte qu'ils proviennent du dernier étage. Heureusement pour moi, une fenêtre est ouverte à cet étage.

A peine ai-je remarqué celle-ci que les cris cessent. Une silhouette encapuchonnée sort à une vitesse hallucinante de la pièce.

Sans réfléchir, je me jette à la poursuite de cette ombre. Je crois bien avoir vu un sac en toile qui me semble contenir quelque chose de bien lourd. Le fait que l'enfant ne crie plus me pousse à voir ce qu'il y a dans ce sac.

Je sais très bien que "l'ombre" m'a vu. Elle n'emprunte que des passages difficiles voire carrément impossibles à passer pour des humains.

Je souris en me disant qu'il n'est pas tombé sur la bonne personne. Il va vraiment payer de s'en prendre à un enfant.

Je longe les murs des maisons, limite volant. Ma rapidité m'impressionnante, elle est surement due au stress. Je finis par le rattraper et je me surprends à ne pas l'avoir fait plus tôt.

Je l'attrape par le col avant de lui retirer son sac en toile et de le plaquer contre un mur à une bonne dizaine de mètres au-dessus du sol. Un vent soudain fait envoler sa capuche. Je ne sais même pas comment, car il y a encore 5 minutes un air chaud et lourd planait en ville.

Je le regarde avec le regard noir, ou plutôt rouge comme je le voit si bien dans ses yeux. Mes iris sont devenues rouges sang et mes canines sont sorties sans que je puisse les contrôler.

J'essaye de me calmer un minimum pour pouvoir ranger ces putains de canines et arranger ces yeux. Je respire et expire profondément. Au bout de quelques secondes mes canines se sont rangées et le rouge de mes yeux disparaît.

Je fais maintenant face à un homme, qui me semble avoir 20 ans. Les yeux bleus, une barbe de trois jours, une peau blanche, des cheveux courts et une bouche rosée. Pas de doute, ce mec est un vampire.

Je n'aurais pas eu cette force royale, il m'aurait fallu bien plus de temps pour le rattraper. Il essaye de se dégager de mon emprise, mais je resserre ma prise.

A ce moment-là, le sac en toile se met à bouger et des gémissements en sortent. Là, je suis bel et bien sûre que cet enfoiré a fait pleurer cet enfant.

Je le regarde dans les yeux et ils redeviennent rouges. Mon loulou toi tu vas souffrir cette nuit. Et je pense qu'il en est conscient, car je vois ses lèvres commencer à trembler.

Une âme sœur spéciale ( EN REECRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant