Une âme sœur spéciale ( EN REECRITURE )

Chapitre 24

PV: Sarah

- Alors comme ça tu sens le chocolat?

J'avais posé cette question sur un ton moqueur et Blake compris bien assez vite que je me fichais de lui.

- Arrête de te foutre de moi et dis moi pourquoi tu m'as fait venir dans ton bureau.
- Ne me dis pas que tu as déjà oublié notre discussion d'hier! Il faut que l'on parle des chambres. Et puis j'ai autre chose à te dire.

Il me regarda avec un drôle de regard mais n'insiste pas comprenant qu'il le sera bien assez tôt.

Je sors d'un petit tiroir situé sous la table basse un plan des appartements royaux. Il les prend et me questionne du regard. Il est long à la détente...

- Regarde. J'ai fait une croix sur ma chambre et un ronds sur la chambre de Marie, choisis la chambre que tu veux occuper ici en faisant un carré. Je me chargerais du reste.

Il prend le stylo que je lui tendais et s'empresse de prendre la chambre juste à côté de celle de Marie mais également la plus lointaine de la mienne. Je rigole en me rendant compte de la chambre qu'il venait de prendre.

Je reprends le plan, le stylo et les reposent là où je les avais trouvés.

Blake me regarde avec insistance depuis quelque temps et je ne peux plus me retenir de souffler.

- Qu'est qu'il y a Blake. Tu n'arrêtes pas de me fixer depuis ce matin. Il y a un problème?

Il y a un silence de quelques secondes avant qu'il ne se décide à me parler.

- Non. Non il n'y a aucun problème.
- Alors pourquoi tu me fixe comme ça? Je pensais qu'avec tout ce qu'il s'est passé cette nuit nous étions un minimum proches et j'aimerais tellement dire amis, mais si tu ne me dis pas tout je ne vois pas ce que je peux faire pour m'améliorer.

Blake me regarde soudainement avec des yeux ronds.

- Tu... tu me considères comme un ami?
- Bien sûr! Tu m'es précieux maintenant. Dès que tu m'as suivis dans cette rue je t'ai fait confiance, et tu ne peux pas savoir comment je suis comblée que ce soit toi l'âme-sœur de Marie. Tu es généreux, humble et tu la protégera quand il le faut comme hier soir.
- Personne ne m'avait considéré comme un ami depuis une centaine d'années, même les vampires.

Il me regardait en souriant et je ne pouvais m'empêcher de faire pareil.

- Bien, maintenant, dis moi pourquoi tu me fixe depuis ce matin.
- J'ai eu maintenant une demi-réponse mais je n'ai pas l'autre moitié. Je me demandais pourquoi, depuis hier, tu nous protégeais moi et Marie. Pourquoi tu nous as suivis cette nuit dans la ville?

Je me suis mise à fixer le sol après avoir entendu la question de Blake. Mon Dieu, je ne pensais pas que cette question allait arriver si vite. Mais je ne peux pas me défiler maintenant, je viens de lui dire que c'était un ami et je ne peux pas le cacher. Je m'étais déjà dit qu'il fallait que je lui parle de ça à un moment donné alors autant le lui dire maintenant.

- Sarah, si tu ne veux pas m'en parler tu n'es pas obligée tu sais?

Je relève les yeux et lui souris gentiment. Quand il voit mon visage, Blake fonce vers moi en quatrième vitesse. Il me prend les mains et me regarde dans les yeux.

- Qu'est-ce qu'il y a Blake?
- C'est la première fois que je te vois pleurer. On se connaît depuis seulement quelques heures mais je pensais bien attendre quelques dizaines d'années avant de voir une larme.

Je pleure? Soudain je sens de l'eau tomber au coin de ma bouche et continuer son chemin vers mon cou. Je touche mes joues pour vérifier et il est vrai que c'est un vrai torrent qui coule depuis mes yeux.

Je m'étais jurée de ne plus pleurer pour eux et me voilà aujourd'hui en train de montrer cette seule faiblesse sentimentale à quelqu'un.

Je me reprends vite et secoue la tête comme pour essayer d'arrêter de pleurer.

- Non ne t'inquiète pas, je vais te le dire. J'avais prévu de t'en parler de toute façon.
- Bien mais je reste à côté de toi pour tes explications.

Il prend la chaise qu'y est juste à côté de moi et s'y installe.

- Pourquoi tu veux rester avec moi alors qu'il y a Marie dans la cuisine et que je pleure?

Il ne reste pas longtemps avant de me dire cette simple phrase qui me fait tant sourire.

- Parce que moi aussi je te considère comme une amie.