Comme le tournesol chasse le soleil
Tu jettes à la mer tes bouteilles
Fouiller les gravats pour un peu d'espoir
Juste de quoi y croire
Dans la nuit noire tu subis encore
Cette peine familière
Ce mauvais sort
Planté comme une rapière
Pendant la pluie battante
Tu en oublierais presque le ciel
L'amertume frissonnante
Remplace le goût du miel
Et ton cœur se serre
À cause de ce manque récurrent
C'est l'équilibre même que tu perds
À contre-courant
Toi qui cherche le soleil inlassablement
Comme tes poumons cherchent l'oxygène
Tu désespères probablement
Quand le manque provoque cette gêne
Pourtant quand je te regarde
Je laisse tomber ma garde
Devant un tel spectacle
Si délectable
Ta quête t'empêche probablement de voir
À quel point tu brilles sous la pluie
Quand je te regarde, je vois l'espoir
Qui resplendit sans un bruit
C'est à se demander si le tournesol
N'est pas celui qui éclaire cette terre
Tu pousses vers le ciel depuis ce sol
Avec une élégance que l'on ne peut taire
Un miroir ne saurait montrer ta grâce
Mais ma pupille, elle, la distingue clairement
Ta douceur s'élève et embrasse
Comme le plus beau des sentiments
Si ta propre beauté t'es interdite
Laisse-moi te la retranscrire
Je pousserai mes écrits à leur limite
Pour exprimer ce qu'on ne peut écrire