Sans même le vouloir
J'ouvre mes lèvres et, par chance
J'embrasse ton essence
Sans même pouvoir te voir
.
Je marche et ma main se perd
Elle se balance et part en arrière
Comme si je voulais prendre la tienne
Comme si j'attendais que tu viennes
.
Tu t'invites dans mes rêves
Mais aucune trace de ton visage
Nos romances nocturnes sont brèves
Au réveil tu redeviens mirage
.
J'ai brisé les chaînes de la solitude
En me retrouvant, en m'enlaçant
Mais je te sens encore dans ce monde
Une pensée de toi dissout l'immonde
.
Tu es comme la brume que je ne peux saisir
Tu n'es pas le besoin, tu chauffes mon cœur de désir
Parfois je sens ton corps contre le mien
Révèles-toi et je viens
.
Je te désires purement comme un enfant
Mais mon corps t'attends d'une manière primale
Ce cœur que je cajoles et défends
Je t'en ouvrirai l'accès principal
.
Je te sens comme la brise
Qui embrasse ma joue en passant
Ces fausses romances, je les brise
L'amour, pas un caprice cassant
.
Je ne t'attends pas, j'avance
Mais je savourerais ma chance
Si jamais je finis par croiser ta voie
À tes côtés, je serais chez moi