Le temps est gris
Le ciel est sombre
Les cœurs aigris
Ne trouveraient pas une ombre
.
Moi, je suis trop occupé à disparaître
Dans ce tout, cette soupe tout autour
Je dissipe toute envie de paraître
À peine atteint par la lumière du jour
.
Un simple café comme ancrage
Ma tête est dans un brouillard
J'ai quitté les lieux, j'ai quitté la cage
Pour observer ce ciel batard
.
J'existe à peine
Nul part et partout
Caressé par un tour de cou
Le froid révèle mon haleine
.
Demain n'existe pas plus qu'hier
Tombés, les murs de pierre
Tombé sur le lit, amorphe
Pas un seul projet que j'amorce
.
Quelque part entre éveil et sommeil
Le soleil vermeil
A disparu sans laisser de trace
Évadé comme le temps qui passe
.
L'aiguille s'est arrêtée
Tout comme l'été
Figé dans son écrin de cristal
Un souvenir vaquant dans un dédale
.
Si je ne pensais pas
Je ne serais même plus là
Je me fonds dans le divers
Comme une expiration en hiver