Depuis ton départ
Oh, combien il a plu
Une goutte sur ma joue, qui part
Non pas que ça m'ai déplu
.
J'ai écris tant de lettres
Sans destinataire
Pourtant, j'ai su y mettre
Ce que j'ai dû te taire
.
Je regardais la pluie tomber, dehors
J'hésitait à marcher dessous
Qu'un coup de vent claque sur mon corps
Chaque goutte, telle une larme qui se dissout
.
Ton absence était un poids permanent
Ton silence, un bruit sourd rémanent
J'aurai donné une partie de mes années
Juste pour pouvoir te garder
.
Tes lèvres, qui m'étaient salvatrices
Ont déserté les miennes
La vie est une chienne
Sans ton embrassade libératrice
.
Je jette des caillous dans l'eau
Comme moi, ils coulent sans un bruit
Bien que conforté par le beau
Mon cœur se serre quand vient la nuit
.
Car j'ai fait de toi
Tout ce dont je rêvais
Je nous voulais sous le même toit
Mais je rêvais
.
Ce matin, je bois mon café
La vie partage la même amertume
J'attends patiemment que parte la brume
Et que chantent les fées
.
Car mon conte à moi s'est terminé
Le jour même de ton départ
Je n'ai jamais voulu imaginer
Cette fin où je pleures alors que tu pars
.
Depuis, je me noies dans un chagrin
Né de l'union de la surprise et du pire
C'est pour ça que je mouds ces grains
Et que je bois ce café, entre deux soupirs