Ce que j'ai tant aimé, tant chéri
On me l'a pris
On me l'a enlevé des mains mais pas du cœur
J'ai vécu sans à contrecœur
.
Même sans l'avoir, je l'ai aimé
Même quand l'indifférence a germé
Même si je voyais qu'en face
Je n'y avais plus ma place
.
J'ai cru qu'on pourrai chérir
Tous nos souvenirs
Qu'on pourrai garder dans nos cœur
Une place pour l'autre, jusqu'à ce qu'on meurre
.
Mais je sais aujourd'hui
Que le tien n'émet plus un bruit
Plus un bruit pour moi
Tu as vidé la pièce et tué tes émois
.
La chambre qui t'était réservé
Que j'avais nettoyé et lavé
Est toujours aussi vide
Comme moi, elle prend des rides
.
Ton indifférence et tes mensonges
M'ont montré bien plus de toi
Que ce que j'ai connu en trente mois
Elle s'est tue, la douleur qui me ronge
.
Je revenais à toi car je croyais
Que tu restais celle que je connaissais
Mais je crois qu'elle n'a jamais existé
Pas plus qu'un flocon en été
.
Mon vide ne t'attendais pas
Mais plutôt un renouveau
Moi aussi je déserte cette fois
Pour quelque chose de plus beau
.
La douleur m'a rendu plus authentique
Je crois même qu'elle me forgeait
Après l'enfer du rejet
Je marche dans un Eden poétique
.
La peur du trou dans mon panier
N'avait pas lieu d'être
Car perdre c'est aussi gagner
On détruit pour qu'un autre puisse apparaître
