Pour s'accepter complètement
Il faut accepter sa souffrance
L'homme en peine est véhément
Il se lève en plein bal mais jamais ne danse
.
Le paradis est un eden pour lequel
Il faut apprendre à traverser l'enfer
As-tu un rêve dans ta cage de fer ?
J'ai trouvé quelque chose de tel
.
Ne pas accepter ses fautes
C'est blâmer celles de ses voisins
Mais chaque mot assassin
Est une confiance que tu ôtes
.
Tu incendies la vie telle que tu la ressens
Car un feu constant brûle en toi
Plus il brûle et plus il descend
Le vide se creuse un peu plus chaque fois
.
Mais, chère âme en peine
Sache que l'amour le plus pur
Porte le poids de la haine
Et de ses conséquences les plus dures
.
Le plus doux des sourires
A un arrière goût de tristesse
Derrière le plus fort des mots
Je cache une caresse
.
La volonté de mourrir
N'est qu'une volonté de fuite
Face à une irrévocable suite
Et qu'il nous est impossible de courir
.
Mais quitte à faire face à la mort
Autant voir si elle peut nous prendre
À quoi bon vouloir se rendre
Si son pouvoir n'est pas assez fort ?
.
Toute flamme qui ne s'éteint pas
Se renforce avec le vent
Après la chute, amorce ton premier pas
Pour aller de l'avant
.
Va jusqu'au bout de ton corps
Et si tu trouves la mort, elle te prendra
Sinon, après la chute, qu'importe le sort
Tu te retrouveras dans tes draps
.
Les épines de la rose
Ne la rendent que plus belle
Même les fleurs qu'on arrose
Subiront le gel
.
La perte n'empêche pas le poids de la vie
Sinon pourquoi souffres-tu du deuil ?
L'homme jongle avec mille avis
Pendant que poussent et tombent les feuilles
.
L'homme mourrant ne peut s'empêcher
De contempler autour de lui la beauté
C'est pourquoi, plutôt que de se dépêcher
Il prend le temps avant d'être ôté
.
Si je vis comme une feuille
Je veux baloter avec le vent
Grandir et changer avec le temps
Avant que l'hiver ne me cueille
.
Même si on piétine mon corps desséché
Cela ne retirera en rien le poids
De ma vie vécue et de ma voie
Je suis content du lot que j'ai pioché