Les peines, les regrets, je les connais
Mes yeux ont vu comment un trou noir naît
Je sens encore sa gravité dans mon âme
Planétaires, le poids de mes propres blâmes
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Quand je regardais dans le miroir
Je voyais mon double mettre un canon sur ma tempe
Pour vivre, pas besoin d'y croire
Suffit d'avancer, regarde derrière et contemple
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Chaque erreur est une boule de neige
Qui descend la pente, grossit et crée l'avalanche
J'essaie de teindre mon noir en beige
J'essaie de rester debout chaque fois que je flanche
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J'ai baissé mon doigt d'honneur
Je préfère vivre avec un poing d'honneur
Même quand la culpabilité me pointe à l'arme blanche
Je cède à l'angoisse mais jamais à l'horreur
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Trop d'égo pour croire à ma fin
Même si je crois au désespoir
J'ai un cerveau divisé et un cœur de séraphin
J'ai fini par mettre le bonheur avant la gloire
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Chaque mort est un nouveau début
Si mon cauchemar est sans fin, je suis immortel
Mais je suis homme alors ma peine aura sa stèle
Je nourris ma prore importance sans être imbus
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Je parle de mes ténèbres pour les exorciser
J'avance confiant, quitte à être la risée
L'épée de damoclès ne me quitte pas
J'éspère qu'elle ne tombera pas au prochain pas
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Ne chasse pas tes rêves, vis-les
Même si le jour est une grenade dégoupillée
Je regarde maintenant l'enfer sans sourciller
Car après lui le soleil ne cesse de briller
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Pleurer pour aller mieux
Souffrir pour mieux vivre
Le printemps fera fondre le givre
Et l'homme persistant finira vieux
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Si la nuit chasse le crépuscule
L'aube est son avenir
Si y croire peut sembler ridicule
L'espoir prend son sens quand l'horreur est souvenir
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C'est pour ça que dans le désespoir
Je danse quand j'aimerai danser
Je donne du sens à l'insensé
Et je souris quand mon double crie dans le miroir
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L'espoir n'est pas un science
L'espoir n'est pas une voix
L'espoir est une transe
L'espoir est un choix