Excuses

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Toga hurle de peur, ce qui attire Dabi.

- Mais tu étais là?! Ça fait deux heures que je te cherches!

Calme, respire calme... Katsuki et son groupe n'ont pas l'habitude de me voir interagir avec quelqu'un, encore moins mes amis.

- Dis le gars qui est passé trois fois sans nous voir...

- J'aurais pas dit mieux, taupe là bro!

Dabi se vexe et boude. Je me penche vers Toga.

- On l'abandonne?

- On l'abandonne.

On se barre comme des couillons à la recherche de ce qui pourrait nous intéresser mais le groupe n'en a pas fini avec moi. Je finis isolé dans une ruelle, entouré par mes harceleurs, plaqué au mur.

- J'ai rien contre les plan à cinq c'est juste que je suis pas chaud là les gars...

Ils activent leurs alter, l'un plus ridicule que l'autre. Je ne bouge pas quand Katsuki pose sa paume sur ma gorge.

- Fais pas le con avec moi!

Je fixe le mur derrière eux. Il appuie sur ma trachée, empêchant mes poumons de s'approvisionner en air. Je fais comment pour m'échapper? Que m'a dit Tomura pour ce genre de situations? Tu le distrais, un coup dans les couilles et tu te barre le plus vite possible... pas sûr qu'il va me pardonner ça. Je fais rouler mes yeux et gémi en me mordant la lèvre inférieure.

- Han... Ah~ oui Daddy~~🖤

Tuez moi... pourquoi j'ai fait ça?! Ça semble marcher, Katchan me lâche et recule lentement, ses "amis" sursautent et s'éloignent le plus possible de moi. Autant les faire partir pour de bon... je me laisse glisser contre le mur, les jambes légèrement écartées.

- Plus fort Daddy~~🖤 Frappe moi encore~🖤

- Il est taré, on se barre!

Ils partent en courant, Katsuki se retourne quand même une derrière fois avant de partir en marchant quelque peu bizarrement. Il sait plus marcher, le pauvre, il se demande ce qu'il se passe. Je vois deux têtes apparaître vers mon entrée de la ruelle.

- Vous en parlez à quelqu'un, je vous tue!

- Wahw... je veux être ton Sugar Daddy...

Je fixe bizarrement Toga, Dabi aussi d'ailleurs. Je ramasse mon sac avec mes précédents achats.

- On continue le shopping?

- Viens là coupine, on va être les plus belles biatchs au monde.

- Je le suis déjà très cher...

- Je suis un Top Uke...

On fixe bizarrement Dabi.

- Mais...

- Comment?

- Je suis celui qui pénètre mais j'aime être dominé...

- Pourquoi tu nous dis ça maintenant?

- Peut-être que j'ai eu un début d'érection quand tu as gémi...

On se fixe tous dans le blanc des yeux.

- On va faire comme si ces dix dernières minutes n'avaient jamais existées...

- Ça vaut mieux pour nous...

- D'accord...

- Izuku, viens, on va apprendre à twerker comme des dieux!

- Ok... mais pas dans la rue, c'est chelou sinon.

*

- Bon, maintenant tu rentres le ventre et tu fais ressortir les fesses.

J'exécute la pose, Toga me claque le cul. Je la regarde de travers.

- Pardon?

- Désolé, réflexe... Bon, tu place plus par ici ton bassin.

Elle me repositionne.

- Parfais, je te jure, tu es un danseur de club, j'hypothèque tout ce que j'ai... je sais, je vais t'apprendre le pole dance et des danses à en faire flamber les culottes ou les caleçons! Tu vas devenir le gars le plus sexy au monde!

- Je peux savoir en quoi ça va m'être utile?

- Tu sais pas te battre si tu sais pas danser, les deux vont de paire, en plus danser muscle ton corps sans que tu sente rien.

- D'accord mais tu as pas intérêt à m'apprendre que des danses sexys!

- Toutes les danses sont sexy biatch!

- Même la dance de la mare au canard?

- Une des plus sexy du monde...

*

- Mais elle est passée où sa colonne vertébrale?

Depuis mes entraînements avec Toga, je suis devenu extrêmement souple, déjà que je l'était un peu avant. Mais pas que, ma rapidité, ma force, mon agilité, ma précision et mon équilibre ont également augmenté. Mon corps c'est réadapté, plus fin mais tout aussi puissant. Le professeur note mes performances, sans alter, je suis le meilleur de loin devant tout le monde.

- Bon, pour la seconde heure de sport on va faire une balle au prisonnier, cette fois c'est noté, même ceux qui n'y participent pas d'habitude vont jouer...

Ile regard du prof est insistant sur moi, je me content de regarder ailleurs. Je suis le dernier à être pris dans une équipe, personne ne veut de moi dans la leurs.

- Je suis désolé Midoriya, tu vas devoir faire seul ou imposer ta présence dans l'une des deux...

- Seul.

- Pardon?!

- Je vais le faire seul.

Les deux matchs ont été facile, leur tirs étaient prévisibles et trops lents. Sans parler de leurs trajectoires plus que évidentes. Moi qui avait cru que Katsuki était un problème, il était trop fatigué pour lancer correctement une balle ou pour l'esquiver. Il a vraiment une tête de déterré... mais c'est pas mon problème!

- Toi, on se parle à la fin des cours!

Katsuki me pointe du doigt, le visage exprimant une sorte de folie qui lui est propre.

- Deku!

Je viens à peine de sortir des vestiaires que je suis plaqué contre un mur.

- Alors bonjour d'abord...

Je me tais en voyant Katsuki, je n'ai pas besoin d'utiliser mon alter pour me rendre compte qu'il ne faut pas le chercher. Ses bras sont de part et d'autre de ma tête. Ses yeux injectés de sang sont soulignés par des cernes, lui donnant un côté enragé, un aspect torturé, un regard...fou. Je suis hypnotisé, comme si je regardais la Chenille créer sa chrysalide qui donnera un magnifique papillon. Ses mains viennent se poser sur mes épaules, descendant son visage à quelques centimètres du mien. Son regard s'assombrit.

- Tu m'as fait quoi?

Pardon? Il commence à utiliser son alter, ses mains me brûlant, mais je ne dis rien.

- Comment tu as fait pour entrer dans ma tête?!

La chaleur que produit son alter est de plus en plus insupportable. L'odeur de ma chair brûlé me monte au nez, elle est insoutenable. Je me mords la lèvre, du sang goutte au sol.

- Hein, pourquoi tu as fait ça?!

Je retire ses mains de moi.

- Je ne t'ai rien fait du tout! Je ne vois pas de quoi tu m'accuses, ni pourquoi ce serait moi!

De nouvelles cicatrices de lui... j'en ai marre de devoir attendre qu'il me laisse enfin en paix...

*

J'ai réussi à en quelques sorte bander mes épaules, je me sens fatigué. Sans que je m'en aperçoive je l'utilise sur moi-même, mes yeux ne quittent pas le miroir. Peut-être que je devrais réellement y mettre fin...