Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 8

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𝐒𝐡𝐞́𝐦𝐦𝐚𝐲𝐚

- Tu n'es pas sans savoir que maman est divorcée de mon père, commençais-je, il se contente d'acquiescer d'un mouvement de tête.

- En fait pourquoi ils ont divorcé ?

- Si je dis que je sais alors je mens, pouffais-je.

- Ah.

En vrai je sais, bon du moins je crois.
Il a trompé ma mère, elle était prête à lui pardonner mais il a demandé le divorce et il s'est barré comme un lâche. Bref.

- Donc je faisais la navette avec mes frères, tantôt j'allais passer les vacances avec eux chez mon père tantôt il venait en France pour les passer avec maman et c'était comme ça pendant les trois premieres années de leur divorce.

- Un soir chez mon père, j'ai surpris mon frère au téléphone. Il donnait un rendez-vous à je ne sais qui et moi curieuse comme j'étais j'ai entrepris de le suivre. Arrivée au lieu du rendez-vous il y avait plein de gars qui sentait l'alcool et avant que tu ne pose la question oui je connaissais l'odeur de l'alcool parce que mon frère en avait bu devant moi, je me souviens qu'il m'en avait faire goûter lorsque j'avais dix ans, le coupais-je dans son élan.

- Ton frère n'était pas le plus exemplaire à ce que je vois, remarque t-il le regard fixé sur la route.

- Oui, j'ai pas eu la chance d'avoir le même frère que ta sœur, marmonais-je d'un ton ironique.

Je le vois me regarder du coin de l'œil mais je n'y prête pas attention et continue mon récit.

- Alors il y avait beaucoup de caisses et certains des gars avaient des tatouages, bon eux tous. Les secondes qui ont suivi sont passées extrêmement vite, j'ai pas compris. Mon idiot de frère là était en train de de se faire tabasser, un avait même sorti une arme.

En fait je dis "mon frère" parce que je ne me souviens plus de son prénom, sinon en vrai mon seul et unique frère se nomme Matthieu, lui ce n'est qu'un plaisantin.

- Et tu as fait quoi ?

- Je n'ai pas besoin de faire un schéma pour expliquer comment j'ai pris mes jambes à mon cou et j'ai déguerpi de cet endroit, répondis-je.

- Tu n'as même pas essayé de le défendre ? S'étonne t-il alors que je ris jaune.

- J'avais treize ans mec. De un, je n'avais aucune force et même si j'en avais c'était des hommes avec des poignards et des armes. De deux, l'idiot il ne m'aimait pas à la base alors pourquoi j'allais risquer ma vie à le défendre ? Ma sœur m'attendait à la maison en plus je ne l'ai pas envoyé là bas.

- Ah…

Je me souviens de son visage ultra défiguré quand il est rentré ce soir là.
Le gars, il est vilain à la base donc imaginez le désastre.

Bon en vrai il n'est pas vilain, c'est quand-même le fils de ma mère… mais comme je le déteste là il est vilain, il ressemble à goudron pendant inondation à la rivera, il est moche.

- Je ne sais pas à quoi ressemble le goudron pendant une inondation à la rivera mais ça n'a pas l'air beau, c'est méchant, dit Asaël tandis que je me tape le front.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant