La voix des morts (terminée)

Chapitre 18 : Comment dissimuler un cadavre en 10 leçons

Bonjour à tous et désolée pour l'attente mais je suis hyper overbookée en ce moment ... Je n'ai plus une minute à moi ... Pour ce qui ont oublier ce qui c'est passé, je vous conseille de lire la chapitre précédent. Bonne lecture...

Chapitre 18 : Comment dissimuler un cadavre en 10 leçons

Ginny entra dans le salon du Manoir Malfoy et vit que tous les Mangemorts décédés se trouvaient réunis là, en chair et en os. Sarah et Ernie avaient fait du bon travail. Rares étaient ceux qui manquaient à l'appel. Lorsque Ginny retira sa cape et signala sa présence par un raclement de gorge, tous les Mangemorts se tournèrent vers elle et s'inclinèrent avec respect. Ginny leur répondit d'un bref signe de tête, dissimulant son sourire. Elle était la pièce maîtresse de toute cette machination et elle adorait cette sensation.

Sans elle, rien ne pourrait se faire. Sans elle, leur Maître ne reviendrait pas.

« Où est-il ? », demanda doucement Ginny à Lucius qui esquissa une imperceptible grimace.

« A la cave. Nous l'avons mis là car l'odeur qu'il dégageait était vraiment pestilentielle », répondit Lucius avec un petit sourire. Ginny le vit lever les yeux un bref instant, pour regarder derrière elle. Son regard d'ordinaire si froid sembla s'adoucir l'espace d'une seconde. Ginny se retourna et vit une jeune fille à peine plus âgée qu'elle, en haut des escaliers qui menaient à l'étage des chambres. Elle était vêtue d'une robe de chambre en soie noire et sa longue tresse noire tombait sur son épaule gauche.

Ginny retint son souffle. C'était donc elle, Sarah, la deuxième pièce fondamentale de ce puzzle frappadingue. Celle qui avait rendu la vie à Lucius. Et aux autres. Bien qu'habillée sommairement, il émanait d'elle une puissance et une force de déesse grecque. Le regard qu'elle lançait à Ginny était impénétrable et la cadette des Weasleys n'aimait pas vraiment cela. Un mélange d'appréhension, de peur, de haine, de rage refoulée ... impossible de dire ce qu'il se tramait derrière ces iris d'ébène.

Ginny se tourna de nouveau vers Lucius, qui regardait toujours sa protégée mais cette fois-ci avec tristesse et peut-être un peu de déception. Ginny pensa qu'ils avaient dû se disputer, peut-être. Tous deux semblaient échanger une conversation silencieuse que seuls deux amants peuvent avoir et Ginny trouva judicieux d'y mettre un terme avant que cela ne devienne trop embarrassant.

Elle se racla la gorge et Lucius sortit de sa contemplation pour reporter son attention sur elle.

« Par ici », lui dit-il en la conduisant vers les fondations de la maison, et vers la cave. Lorsqu'ils passèrent tout près de l'escalier en haut duquel se trouvait Sarah, celle-ci fronça les sourcils et esquissa un rictus de dégoût avant de s'enfermer dans une des chambres. La porte claqua violemment et Ginny entendit Lucius soupirer doucement.

Ils descendirent plusieurs marches et arrivèrent dans un couloir sombre et malodorant. Tout au bout, une petite cave qui avait autrefois dû servir à entreposer du vin ou des aliments avait été vidée et la seule chose qui y était conservée à présent était assise, immobile, sur une petite chaise en bois. Ginny fit une grimace dégoûtée en posant les yeux sur ce qui avait autrefois été Albus Dumbledore. La chose qu'elle contemplait lui ressemblait vaguement. Le cadavre leva doucement les yeux sur elle et Ginny eut l'impression qu'il contrôlait ses mouvements de peur que ses restes ne s'effondrent au moindre geste brusque.

« Nous avons réussi à enrayer le processus de décomposition mais pas à faire partir l'odeur. Heureusement il n'a besoin ni d'eau ni de nourriture, alors on le laisse là tout seul », marmonna Lucius en jetant un regard dégoûté à Dumbledore.

Ginny fronça le nez. « Vous voulez dire, qu'il est vivant ? »

« Oui et non. Il se rapproche plus du zombie que de l'être humain. On ne sait même pas s'il a conscience d'être là. »