Chapitre 32 : La Clé

143 5 5
                                    

La Voix des Morts

Ouh la la la la la la ,voici le dernier (eh oui !) chapitre de la Voix des Morts,je vous embrasse tous et toutes très très très fort !


Chapitre 32 : La Clé

Hermione serra les dents. La scène, le décor, le scénario, tout avait un air de déjà vu. Elle regarda tour à tour Sarah, pâle comme un linge, assise en retrait dans le box des accusés avec tous ceux dont le cas avait été traité la veille. Puis Ginny et Voldemort, assis au premier rang, l'air étrangement calme. Et enfin Molly Weasley, assise devant elle et Draco, un mouchoir détrempé serré dans sa main droite. Son époux Arthur, la soutenait plus qu'il ne l'étreignait et les veines de son cou saillaient en raison de l'effort surhumain qu'il faisait lui-même pour ne pas craquer. Il tourna un instant la tête et son regard croisa celui d'Hermione. Le bout de ses oreilles devint rosé, exactement comme Ron lorsqu'il était en colère/vexé/triste ou n'importe quoi d'autre en fait. Hermione lui lança un regard vide. Il finit par se retourner vers sa femme en soupirant.

Ron s'était assis en retrait lui aussi et Harry ne cessait de lui jeter des regards à la fois courroucés et empreints de tristesse. Le rouquin l'ignorait complètement et gardait les yeux rivés sur Voldemort, les poings serrés si fort que ses jointures pâlirent.

Hermione sortit de sa contemplation et sursauta lorsque le président du Magenmagot frappa trois fois le bois de son pupitre avec un marteau.

« Affaire Tom Jedusor et Ginevra Weasley contre le Ministère Public. »

Hermione prit une profonde inspiration. Ca y était, le début de la fin. Dans quelques heures, le verdict serait rendu et on saurait enfin ce qu'il allait advenir de tout ce beau monde. Elle sentit la main de Draco chercher puis serrer la sienne. Ils échangèrent un regard. Hermione tenta de lui sourire mais comprit qu'il n'avait pas le cœur à ça. Son père sortirait de cette salle prisonnier, pour la énième fois, il allait le perdre encore. Hermione baissa les yeux puis se tourna vers l'avocat de la défense qui prenait un malin plaisir à rappeler certains chefs d'accusation.

« Tom Elvis Jedusor, vous êtes accusé de magie noire, de manipulation, de crime contre la paix, soit la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite d'une guerre d'agression, ou d'une guerre de violation des traités, assurances ou accords internationaux, ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l'accomplissement de l'un quelconque des actes qui précèdent. Vous êtes également accusé de crime contre l'humanité ... »

« Objection ! », tenta mollement l'avocat de Jedusor. « Les faits sont antérieurs à l'affaire pour laquelle nous sommes réunis aujourd'hui. »

« Rejeté », déclara le président. « Ces faits se sont produits avant le décès et la réapparition de Mr. Jedusor, mais compte-tenu de sa disparition jusqu'alors, il n'a pu être jugé. Ces crimes sont bien trop importants pour être ignorés. Continuez, Maître », ajouta-t-il à l'attention de l'avocat de la défense qui esquissa un sourire suffisant.

« Je disais donc ... », dit-il d'une voix mielleuse, « crime contre l'humanité. Voulez-vous que je rappelle à la cour la définition exacte de ce crime ? »

Le président lui fit un geste de la main pour l'inciter à continuer. L'avocat se tourna vers le public et se mit à marcher de long en large. « Un crime contre l'humanité se définit par l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu'ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime entrant dans la compétence du tribunal ou en liaison avec ce crime. » L'avocat se permit un sourire narquois. « Je pense que cela résume bien la situation, non ? De plus, contrairement à mon confrère qui espère que ces évènements ne seront pas pris en compte en raison de leur ancienneté et du décès de son client, qui est aujourd'hui pourtant toujours parmi nous ... je suis d'avis que ces crimes n'ont jamais cessé d'être perpétrés. En effet, la réduction en esclavage de cette pauvre Miss Decaup a-t-elle cessé après le décès de l'accusé ? Non. Il s'agissait véritablement d'une conséquence de ce crime contre l'humanité. Une conséquence qui influencera sûrement sur la vie entière de cette jeune victime. »

La voix des morts (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant