Chapitre 20 : Attendre et te perdre.

72 3 2
                                    


 Bonjour tout le monde ! Un chapitre qui arrive plus tôt que prévue. Bonne lecture ^^ 


Chapitre 20 : Attendre et te perdre.

En début de ce dimanche après-midi, Hermione réalisa qu'elle n'avait presque plus de parchemins et qu'elle avait besoin de s'acheter quelques nouveaux livres. Elle décida donc de se rendre à Pré-au-Lard, malgré les protestations de Draco qui n'en avait aucune envie mais qui était pourtant bien obligé de la suivre. En dépit de quelques arguments tout à fait valables (« Mais tu as déjà des centaines de livres ici ! »), Hermione n'en démordait pas et bientôt, ils se mirent en route.

Les grommellements du blond cessèrent enfin lorsqu'ils passèrent devant une boutique d'accessoires de Quidditch. Le jeune homme colla son nez à la vitrine pour admirer un ensemble de protège-tibias en cuir de dragon et Hermione leva les yeux au ciel lorsqu'il commença à lui en vanter les 1001 qualités. Elle s'éclipsa bientôt pour entrer dans la boutique de fournitures scolaires, laissant le Serpentard à son lèche-vitrine.

Les bras chargés de parchemins, plumes, encre et enveloppes, elle s'apprêtait à traverser la boutique jusqu'à la caisse lorsqu'une main s'abattit sur sa bouche et qu'un bras passa autour de sa gorge pour lui couper la respiration. Avec un bruit sourd, ses fournitures s'éparpillèrent sur le sol tandis que les bras l'emportaient dans l'arrière-boutique.

Lorsque la porte du réduit se referma, Hermione et son aggresseur se retrouvèrent un instant dans le noir, puis la lumière jaillit d'une baguette et elle sentit qu'on la retournait. La main plaquée sur sa bouche prit place sur sa gorge et serra. Cette main était reliée à un bras puissant, lequel était rattaché à un homme. Un homme qui portait le badge luisant de la Brigade de Sécurité. Hermione fusilla l'homme du regard. Il faisait partie de l'équipe qui enquêtait sur elle depuis l'attentat au Ministère. Et il semblait furieux.

Hermione sentait les cartilages de son cou se débattre sous la poigne de fer de l'agent. « V... vous me faites mal ... Lâchez-moi », siffla-t-elle d'une voix étranglée.

Mais l'homme ne desserra pas sa prise. Bien au contraire. Avant qu'Hermione ait pu comprendre ce qu'il se passait, l'homme avait sorti sa baguette et les faisait transplaner.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Devant la boutique d'accessoires de sport, Draco porta soudain une main à son front. Une douleur fulgurante venait de le traverser, comme si on venait de lui enfoncer un pic à glace dans la tempe. Il tomba à genoux, soudain nauséeux.

Pourquoi avait-il si mal ? Cela faisait des semaines qu'il n'avait plus eu la moindre migraine. Tant qu'Hermione était dans les environs, il n'y avait pas de raison d'avoir mal à la tête et Hermione ... était dans la boutique voisine. À moins que ...

Le Serpentard se releva difficilement, la main toujours plaquée sur son front et plissa les yeux pour atténuer la lumière du soleil et donc la douleur. Il se dirigea vers la boutique de fournitures scolaires, entra, s'attirant les regards curieux des autres clients, arpenta différents rayons. Il trouva très vite un tas de parchemins et de fournitures sur le sol. Certaines feuilles étaient froissées, comme si on les avait piétinées et traînées sous des chaussures.

Un sentiment étrange envahit l'estomac de Draco et il revint sur ses pas pour aller trouver le gérant de la boutique, installé derrière son comptoir. L'homme semblait un peu nerveux et il jeta un regard hagard à Draco lorsque celui-ci s'arrêta devant lui.

« Hé, vous », le héla grossièrement Draco. « Vous avez vu une fille ? Brune, les cheveux en bataille, en uniforme de Gryffondor ? »

Le type esquissa un rictus et Draco le vit se tordre les doigts nerveusement. « Je ... je ne sais pas ... je ne sais rien du tout. »

La voix des morts (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant