Chapitre 21 : Comment récupérer Ginny Weasley, pour les nuls.

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Chapitre 21 : Comment récupérer Ginny Weasley, pour les nuls.

Une heure après le départ d'Harry, Mme Pomfresh vint chercher Draco devant les portes de l'infirmerie et lui fit signe d'entrer.

« Comment elle va ? », demanda le Serpentard en fronçant les sourcils.

L'infirmière haussa les épaules. « Physiquement ça va. Rien à signaler. Mais elle refuse de me dire pourquoi elle a fait cette crise de ... enfin ... je veux dire, elle ne veut rien me dire sur ce qu'il s'est passé. J'espérais que vous pourriez la faire parler. »

Draco hocha brièvement la tête. Même si Hermione lui disait quoi que ce soit (et il en doutait, étant donné les antécédents de la demoiselle en matière d'entêtement et d'obstination), il était hors de question qu'il partage les informations avec l'infirmière. Sauf si la santé d'Hermione était en jeu. Mais elle venait elle-même de lui dire que tout allait bien.

Draco s'approcha doucement du lit d'Hermione et la trouva assise ... en train de mettre ses chaussettes.

« Qu'est-ce que tu fais debout ? Je ne pense pas que Mme Pomfresh-, commença Draco.

« J'emmerde Mme Pomfresh. Et j'emmerde Harry. Et j'emmerde le monde entier, d'ailleurs », répondit sèchement Hermione en laçant sa chaussure. Draco fit la grimace.

« Je ne me souviens pas avoir parlé d'Harry ... », marmonna-t-il, en enfonçant les mains dans ses poches, tel un marin qui voit venir une tempête. Dans ce cas précis, il s'agissait plutôt d'un ouragan.

« Eh bien, MOI, j'en parle », aboya la Gryffondor en sautant sur ses pieds.

« D'accord », fit doucement Draco en prenant le manteau de la jeune fille, posé sur le pied du lit. Mieux valait être l'ami d'Hermione que son ennemi. Surtout après une dispute pareille.

Il entendit la jeune fille soupirer et le grincement du lit. Elle s'était manifestement laissé retomber dessus avec lassitude. « J'en peux plus ... », souffla-t-elle en se prenant la tête à deux mains. « C'est ... tout est trop ... »

Draco haussa un sourcil et lui souleva le menton pour qu'elle le regarde dans les yeux. Voyant l'inquiétude dans les iris glacés du Serpentard, Hermione secoua la tête et sourit. « Non, tu sais quoi ? Laisse tomber. Partons d'ici. »

Elle se releva et se dirigea vers les portes de l'infirmerie.

« Miss Granger ? », fit la voix de Mme Pomfresh depuis son bureau. « Vous partez déjà ? »

Hermione fronça le nez. « Au revoir, Madame et merci pour tout. »

« Mais ... », protesta l'infirmière. Mais Hermione avait déjà quitté les lieux. Draco la suivit, adressa un bref signe de tête pour saluer Mme Pomfresh et sortit à son tour.

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Le lendemain, malgré les protestations de Ron et Harry, Lavande décida (dans un éclair de stupidité et de jalousie) de rapporter l'absence de Ginny au professeur McGonagall. Ron dut prétexter une maladie contagieuse et promettre une bonne centaine de fois que sa mère enverrait bientôt un mot d'excuse pour que la Directrice se décide à laisser sa petite soeur en paix. Harry avait décidé de ne rien dire à la Directrice avant d'en savoir plus. C'était son combat. Si l'Ordre s'en mêlait, les chances que Ginny soit tuée dans la bataille ou enfermée pour haute trahison et torturée par la Brigade étaient multipliées par dix. Il voulait encore tenter de la sauver avant que le scandale du retour de Voldemort n'éclate.

La voix des morts (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant