Chapitre 5:La fille qui rêvait d'un pain de plastic et d'un détonateur

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Chapitre 5 : La fille qui rêvait d'un pain de plastic et d'un détonateur.

Hermione se réveilla en sursaut et se redressa dans son lit. Une forme menaçante, sombre, se tenait debout au pied de son lit. Elle retint son souffle et, fébrile, frotta ses yeux encore embués de sommeil. Lorsqu'elle les rouvrit, la silhouette noire avait disparu.

Nerveuse, elle balaya du regard la pièce encore plongée dans l'obscurité, puis voyant qu'il n'y avait personne, elle s'autorisa de nouveau à respirer. Un frisson lui parcourut l'échine et elle se retourna pour consulter son réveil. 5h du matin. Inutile d'essayer de se rendormir à présent. Elle se leva, en chemise de nuit et décida d'aller se réchauffer devant la cheminée de la salle commune avec un livre. Elle saisit le livre qu'elle avait commencé dans la semaine et sortit de sa chambre.

En ouvrant la porte, elle vit quelqu'un recroquevillé sur le sol, profondément endormi. À petits pas, elle s'approcha et remarqua les fins cheveux platine, la peau pâle de Draco Malfoy. Que faisait-il endormi près de sa porte ... et à même le sol ?

Hermione resta un moment à le regarder. Roulé en boule, il semblait avoir quelque peu du mal à respirer correctement.

Quel idiot, pensa-t-elle, il va être plein de courbatures aujourd'hui et il va encore me mettre ça sur le dos.

Elle s'accroupit près de lui et posa son livre par terre. Puis elle tendit l'index et vint tapoter l'épaule de Malfoy. Pas de réaction. Elle se mit à lui donner des petits coups sur la joue. Toujours rien. Mine de rien, elle commençait à trouver cela amusant. Poc, poc, poc, sur la joue, poc, poc, poc, sur le nez. Hop, elle lui tire une mèche de cheveux, elle lui chatouille le nez avec le col de son pyjama.

Après cinq bonnes minutes « d'embêtage » en règle, la voix rauque de Malfoy se fit soudain entendre.

« Tu t'éclates, Granger ? »

Hermione sursauta et arrêta son bras alors qu'elle s'apprêtait à lui mettre un crayon à papier dans la narine. Vif comme l'éclair, il saisit son poignet et releva la tête. Il avait les plis de sa manche sur la figure et un côté de ses cheveux était complètement emmêlé.

« Qu'est-ce que tu fous ... », gronda-t-il en étendant ses jambes ankylosées, lesquelles protestèrent avec un craquement sonore.

« Je te retourne la question, Malfoy », railla Hermione en se redressant. « C'est toi, qui dors devant ma porte. »

« Je ne dormais pas devant ta porte », mentit-il avec un aplomb ridicule, étant donné qu'elle venait de le prendre sur le fait. « Je réfléchissais. »

« Bien sûr », gloussa Hermione. « Allez, lève toi et vas te coucher. »

« Quelle heure est-il ? », demanda Draco en se passant une main sur le visage.

« Je ne savais pas que réfléchir te faisait perdre la notion du temps à ce point, Malfoy », ironisa Hermione tandis qu'il se mettait debout.

« Granger ... », grogna-t-il en guise d'avertissement.

« Il est 5h passées, il te reste encore 2h à ronfler. »

« Les Malfoys ne ronflent pas », protesta-t-il.

« J'aurais du m'en douter », soupira Hermione en allant s'installer sur le canapé.

Draco la regarda avec curiosité. « Et toi, pourquoi tu ne dors pas ? »

« J'ai ... » Hermione referma aussitôt la bouche. Elle était à deux doigts de lui parler de son réveil quelque peu flippant mais se retint. « J'ai assez dormi. Mais toi, vas te recoucher, sinon le Prince de Serpentard n'aura pas le teint frais demain matin ... »

La voix des morts (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant