All and nothing

Dix-huitième chapitre

            Je te regarde dans les yeux et je sens que mon silence t'horripile lorsque je remarque tes doigts pianoter sur ta jambe légèrement. Tiens un tique nerveux...

- Hayden. Me reprends-tu

Je secoue doucement la tête et me reconcentre sur ton regard vert. Il est haineux. Tu me regarde avec haine. Encore. J'ai l'impression de toujours te faire chier ou t'énerver.

- Tu n'as pas envie de le savoir, répondis-je finalement

- Si. Pourquoi il s'est directement penché vers moi ?. Pourquoi pas Rachel ?

Mon cœur s'accélère, je le sens gonfler et se tordre dans ma poitrine. Putain c'est plus dure que ce que j'avais imaginé de te maintenir à distance.

- Tu veux savoir pourquoi ? Haussais-je les sourcils en croisant les bras

- C'est ce que je viens de te demander oui. Railles tu

Merci je suis pas con.

- Pourquoi tu veux le savoir ?. Qu'est-ce que ça t'apporte ?.

- Ce que ça m'apporte ?! T'emportes-tu, tu imagine un instant ce que l'on a ressentit quand tu as dis qu'on était à peine des connaissances ?. Tu imagines ce que Rachel a ressentit ?.

Je regarde le rouge te monter aux joues tellement tu t'énerves, je vois ton tremblement de lèvre tellement tu es haineuse. Une seule chose me vient en tête : ce n'est pas les sentiments de Rachel qui m'importe. Ce sont les tiens. Mais bien sûre je ferme juste ma gueule.

- Tu t'en fous hein. Alors pourquoi nous avoir-

- Non. Je te coupe en levant vers toi un doigt accusateur, je n'ai pas besoin que tu me demande pourquoi vous êtes là. J'ai la réponse. Ça te regarde pas. Mon frère a besoin de moi. Alors ne dis plus rien.

Alors que tu étais énerver ton visage se radoucit soudain comme si mes mots avaient eut un quelconque effet.

- Tu n'en sais rien. Finis-tu par déclarer, tu ne sais pas pourquoi tu as appeler Rachel à l'aide je me trompe ?

Mes yeux s'arrondissent, mon doigt se baisse et je recule.

- Alors réponds moi. Continue tu

- Mike joue avec les femmes. Il est comme ça. Détournais-je le sujet, mais ce qui l'amuse le plus c'est de le faire quand une femme compte pour l'un d'entre nous.

Je me retourne, les joues rouges, putain, et me dirige vers la machine à café. J'espère que je vais crever pour avoir avoué ça.

- Tu parles de moi n'est-ce pas

Putain pourquoi as-tu ouvert la bouche.

- Ta gueule. Ferme. Ta. Gueule.

- Hayden l'avouer ne veut-

- Qu'est-ce que tu comprends pas dans ta gueule ! Hurlais-je

Tu la ferme à mon plus grand bonheur et j'insère quelques pièces dans la machine en appuyant sur cappuccino. Le bruit de la machine empêche toute discussion et une fois fait je retire la tasse fumante pour la poser sur la table juste à côté. Je réitère ce geste deux fois, un grand café pour moi putain noir bien sûre, et un déca pour ton pote le gay avant de me rendre compte que je ne sais même pas ce que tu veux.

Semblant réaliser que tu es silencieuse alors que c'est exactement ce que je voulais je me tourne vers toi. Tu es calme étonnamment, les bras croisés sur la poitrine et le regard dans le vague.

- Tu prends quoi ? Ma propre voix me semble ne pas être la mienne

Cela ne semble pas t'échapper puisque tu détournes immédiatement la tête vers moi avec un sourire léger en coin des lèvres.