Hors de question.

35 13 0
                                    

Je descendais de la voiture, le temps que Sandrine rentre son scooter chez ses parents. Julien, son voisin et ami, qui était aussi au lycée, sortait de chez lui dire bonjour. Une twingo bleue se garait juste devant. Maxime sortait de la voiture. Je connaissais ce garçon. 

Quatre mois au paravent, "l' amour de ma vie" s'était offert un week- end à Nice, avec nos amis communs. Sandrine, m'avait proposé une soirée à la fête foraine avec son mec et quelques potes. Je les avais suivi avec plaisir. Lorsqu'elle était venue me chercher en voiture, Maxime occupait la banquette arrière. Le contact s'établissait très facilement. Je me rappelle que nous avions beaucoup rit et discuté de nos connaissances communes. En effet, deux ans plus tôt, une fille dans ma classe me parlait souvent de son petit ami avec qui elle était en couple depuis quelques années. Intriguée par une aussi longue relation à cet âge là , j'avais été curieuse de voir une photo de lui. Elle en avait une dans son agenda, où il était tout fier avec ses mèches blondes, décolorées, appuyé sur son scooter . Le beau gosse qui s'assumait... C'est d'ailleurs cette même année qu'il l'avait trompé avec Aurélie, cette nunuche que je ne pouvais pas encadrer à la danse. Je soutenais, bien évidement ma camarade de classe dans cette trahison qu'elle avait vécu. J'avais donc constaté que ce garçon était un coureur. 

Lors de cette soirée, il se contredisait en se plaignant qu' Aurélie l'avait quitté à cause de ses infidélités. Il disait qu'elle lui manquait tout en la critiquant. Puis il riait de se rendre compte qu'il l' avait mérité. C'était drôle. 

A cette époque là, j'aimais rire...

Je savais que mes amis d'enfance, ceux de mon lotissement, le connaissait bien. Maxime venait parfois derrière chez moi passait du temps avec eux.  Ils jouaient souvent au foot ensembles. Je ne l'y est jamais croisé.

La soirée terminée je rentrais chez moi. Mon chéri rentrerait le lendemain et c'est la seule chose qui m'importait. Ce que j'ignorais, c'est que je serais lâchement quittée , au point de ne plus rien ressentir.

Sandrine revenait de chez elle. J'étais plantée là, avec ses amis, complétement éteinte, avec cette envie pressante de retrouver ma chambre et mon join, posé dans le cendrier, sous mon lit. Comme promis, nous ne tardions pas et nous voilà repartis dans l'autre sens. Je regardais ces routes où j'étais passées milles fois avec lui. Tout, me le rappelait, même ma chambre...

-BIP! BIP! Sandrine recevait un message.

- Ah! Alice!!! Je crois que tu as tapé dans l'œil de Maxime !!! Il veut ton numéro!!!, s' exclamait elle.

-NON!!! HORS DE QUESTION!!! S'il te plait, ne me fais pas ça.

- OK! OK! Ne t'inquiète pas . Je ne lui donnerai pas , si tu le souhaites pas.

J'arrivais chez moi, prête à m'enfermer et pleurer sur cet album que nous avions tant aimé. Je croisais ma mère qui m'annonçait que mon parrain venait boire l'apéro. L' obligation de faire bonne figure n'était donc pas terminée...





Un nouveau départ, une vie nouvelle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant