J' entamais le chemin du retour, accompagnée d'un join. Une quarantaine de minutes de marche qui ne me déplaisaient pas. J'aimais parcourir ces traverses tout en rêvassant. J'espérais ne pas croiser mon ex, qui passait régulièrement par là. Armée de gros cailloux, je me méfiais des pervers et des chiens.
Max serait à la maison d'ici trois bonnes heures, j'aurais le temps de me préparer.
Je refermais le portail derrière moi et fonçais prendre un bain chaud. Rasage, brossage, lissage, maquillage léger. Je descendais un peu nerveuse. Je me préparais une petite dose de courage, avant d'être interrompu:
-DRIIIIIIIIIIIIIING!!!!!
Mais pourquoi laissait- il son doigt aussi longtemps sur l'interrupteur?!!!
Il était là. Il entrait timidement. Je me dirigeais vers lui, en déposant un doux baiser sur ces lèvres que j'avais tant adoré:
- Sophie arrivera plus tard finalement.
Machinalement, je finissais de rouler mon pet. Il m'interrogeait sur ma consommation. Il se demandait comment je pouvais encaisser une telle quantité. Il m'expliquait qu'il avait dû arrêter, peu de temps avant, parce que ça le rendait malade. Je répliquais que personnellement, ce serait sans, que je serai malade.
Je commençais à sortir de quoi faire des pâtes, quand il prit les devants. Il apprenait la cuisine, dans un lycée hôtelier. Je sentais son envie de me montrer de quoi il était capable. Il énumérait des noms d'ustensiles inconnus au bataillon. Le voila parti dans la description de tous ces machins, et moi à la recherche d'un couteau d'office, de crème épaisse et de pancetta...
Quelle belle initiative!!! J'aurais eu l'air fine avec mes pâtes au beurre, recouvertes de gruyère. Les douces moqueries, détendaient l'atmosphère, de toutes ces questions qui, habituellement m'angoissaient.
Assis à table, il déposait cette énorme assiette de pâtes carbonara, devant moi. Joliment présentée mais bien trop grosse. Je n'avais pas mangé comme ça depuis des mois. Je goûtais cette montagne délicieuse.
Il dirigeait la conversation sur nos vies passées. Il affirmait avoir déjà entendu parler de moi. Je n'étais pas prête à connaitre les dires qu'il avait entendu et répondais, que nos villages étant collés, tout le monde connaissait tout le monde. Il était donc inévitable d' échapper aux rumeurs de ceux qui s'ennuyaient.
Nous nous levions, prêts à mettre un film au salon. Il découvrait les poupées qui le fixaient:
- Qu'est ce que c'est!!!?
- Ma mère les collectionne. Ici, tu n'es jamais seul! Ah! Ah! Et si tu vas aux toilettes, non plus!!!
En effet, manquant de place, un poupon était installé dans une mini chaise haute, ancienne, en bois, dans un coin des W.C.
Nous nous mettions à rire de cette folie que ma mère nous infligeait.
Le film commençait, mais rapidement nous nous embrassions à ne plus pouvoir s'arrêter. Il était tendre . Ses mains à la fois douces et fortes me rapprochaient de lui dangereusement. Comme il était bon de m'abandonner sous ses caresses et ses baisers dans mon cou. Je pensais en secret, à ma chambre au fond du couloir :
- LE COCHON!!!! , m'exclamais je .
- Le cochon?
Je riais en me levant, catastrophée de n'avoir pas donner à boire à l'animal:
- Ma mère a insisté avant de partir, sur le fait de ne pas oublier de lui donner à boire!!!
La bête était couchée devant la porte à l'extérieur. Je le poussais légèrement du bout du pied sans aucune réaction de sa part. Me voila, paniquée, emprise de culpabilité d'avoir oublié, sans remarquer Max qui assistait à tout ça. Je voyais le sac de nourriture que je soulevais de toutes mes forces. Le frottements des croquettes le faisait se lever d'un coup en se précipitant sur moi. Surprise et heureuse à la fois, j'éclatais de joie qu'il aille bien. Comme un brutal retour à la réalité, je regardais Max effaré par ce qu'il venait de voir.
- On ne s'ennuie jamais avec toi, non? Tu es surprenante.
Comme deux aimants qui s'attirent, je m'approchais:
- Tout à l'heure tu as dit que tu avais entendu des choses sur moi... Saches que ton passé est équivalent au mien. Nos expériences ne sont en rien différentes, si ce n'est que tu es un garçon et moi une fille. J'ai vécu, j'ai fait, j'ai assumé. Aujourd'hui, je suis avec toi et tu peux compter sur ma franchise et ma fidélité. J'ai seulement besoin de savoir que tu seras loyal. Aucunes trahisons. C'est très important.
- Tu m'as déjà dis ça à la plage.
- C'est vrai. Je connais tes exploits de ton côté, tes accumulations de conquêtes. Je m'efforce de ne pas juger tes comportements, alors ne juge pas les miens. Je veux qu'il soit bien clair entre nous que quelque soit la durée de notre relation, il n'y aura pas de tromperie, ni de ton côté, ni du mien.. C'est tout.
Nous faisions lentement le tour de la maison sous le ciel étoilé, témoin de cet engagement.
Lorsque nous revenions dans la maison, je remarquais la réception d'un sms de Sophie qui allait arriver , chaperonnée d' Arnaud. Max regardait sa montre , l'heure tardive l'incitait à partir, tout en me conviant à nous revoir le lendemain. Un léger sourire, mon regard plongé dans le sien, j'acceptais en me blottissant dans ses bras. Il partait.
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Un nouveau départ, une vie nouvelle.
RomansaQuittée par son premier amour par texto!!!! Larguée comme une moins que rien par l'amour de sa vie, Alice va devoir réapprendre à faire confiance. Comment pourrait- elle retomber amoureuse après une telle passion? La colère et la peur l'obstinent à...