Compromis.

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La première semaine de vacances scolaires était terminée. 

Arnaud, Sophie et moi, nous nous levions. Lui, avait prévu un foot avec les potes et ne tardait pas à s'en aller. Il reviendrait peut - être le soir. Le rythme de vidage de la cafetière, donnerait le point de départ de notre journée.

 Maxime m'envoyait un message, je lisais à haute voix: 

- Salut, j'espère que ta soirée s'est bien passée. On se voit aujourd'hui?

Sophie, organisait:

- Dis oui!!! D'abord, on va chez moi, on s'occupe de ma sœur jusqu'à ce que ma mère prenne le relais. On revient ici, on fait un bon repas et il vient avec nous. Ce sera l'occasion de le rencontrer. 

L'idée de le voir m' enjouait. Je me sentais en sécurité de savoir que je ne serai pas seule.

Je validais donc le rendez vous en précisant que je serai libre en fin de journée, que ma meilleure amie serait là, et que si il le souhaitait, je l'invitais à manger avec nous.

Il confirmait sa présence.

Quelques heures plus tard, nous arrivions pour préparer le déjeuner à Marion, la petite sœur de 7 ans . Leur mère dormait encore. Celle- ci, sortait tous les week-end en Espagne avec nos potes, ce qui rendait folle de rage mon amie. Je la soutenais en restant avec elle et en l'écoutant bien- sur. Je dois avouer que cette situation difficile que vivait Sophie, m'aidait à tolérer ma propre mère, qui finalement gérait comme elle pouvait.

Sophie avait un frère de 14 ans qui prenait un peu la relève lors de ses moments de présence à la maison. Nous nous mettions à table, lorsque muni de son énorme sac de sport, il prévenait Sophie qu'il avait un match de rugby, je ne sais où, et qu'il ne reviendrait que le lendemain. Nous lui souhaitions bonne chance.

Après manger, Marion demandait à aller s'amuser au parc à côté. Posées sur la pelouse, nous pourrions papoter, tout en surveillant la petite.

Nous ramenions le petit monstre sur les coups de 16 heures. Je restais dans la chambre, en bas de l' immeuble, le temps que Sophie se libère.

Elle tardait à descendre. J'imaginais une énième dispute avec sa mère. Je ne me trompais pas, elle débarquait en trombe :

- Ma mère sort ce soir!!! 

Je répliquais direct:

- Fred n'est pas la!!!! Tu vas devoir rester!!! 

- C'est ça!!! répondait - elle, résignée.

Mon cœur s'emballait. Tout, s'accélérait dans ma tête: 

- J'annule avec Max!!! Je reste ici!!!

- Hors de question!!! Tu y vas!!! J'appellerai Arnaud et on te rejoindra sur les coups de 23h, dès que ma mère rentrera. 

Je trouvais le compromis jouable.  J'acceptais.







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