Me voila devant mon placard. J'enfilais un jean, un tee-shirt et mon pull épais, blanc cassé, avec un énorme col roulé. C'était mon préféré. Il fallait prévoir d'être à l'aise et couverte.
Je n'oubliais pas mes clopes, mon téléphone, mes clefs. J' hésitais une seconde à prendre une boulette, histoire de fumer en détente au coin du feu. Puis, je décidais finalement de ne pas risquer de me brouiller l'esprit. Je n'arrivais déjà pas à lui parler, encore moins à le regarder, je n'avais pas besoin de ça.
Il était l'heure de partir. Pierre conduisait Sandrine comme d'habitude. Max était avec eux. Ma copine passait sur la banquette arrière, comme pour me protéger de cette proximité qui me terrorisait. Les garçons étaient devant.
Je regardais par la fenêtre en essayant de faire taire mes souvenirs à chaque coin de rue. Quand est ce que cela allait s'arrêter? Je pensais déjà au join que j'aurais dû prendre. Je me sentais comme enchainée. Non, je ne rêvais pas, ils me ramenaient à l'endroit où j'avais vécu le premier baiser de mon premier amour. CETTE plage.
Il fallait y aller. Il fallait retenir mes larmes. Il fallait ravaler la douleur qui nouait ma gorge. Je ne pouvais pas revenir en arrière.
Une digue séparait comme symboliquement cette plage en deux. Je me dirigeais instinctivement vers le coté vierge de mon plus bel enfer. A cet instant, j'aurais voulu que mes chaines soient réelles, pour pouvoir couler sans l'espoir de pouvoir remonter. Les autres, sans y prêter la moindre attention, déposaient le bois , presque à mes pieds.
Julien, arrivait accompagné de deux collègues que je ne connaissais pas encore. Jonh et Cédric. Ils avaient tendance à rire bêtement, excités sans doute par la soirée qui se profilait. Ils entassaient viande, grilles, vin, bières sur les rochers de cette foutue plage.
Les heures passaient, je n'avais toujours pas approcher Maxime. Je l'observais pour être sure qu'il se tenait à la distance qui ne couperait pas le peu de souffle qu'il me restait. Je me disais que face à mon indifférence, il avait certainement changé d'avis. Faire ma connaissance, ne devait plus lui donner envi et ça pouvait se comprendre.
Sandrine et Julien commençaient à avoir les premiers effets d'euphories que l'alcool provoquait. Ils s'étaient isolés, près de l'eau. Ils s'amusaient à répéter l'enchainement, sur lequel nous serions notés en EPS la semaine d'après. Je me surprenais à les rejoindre et à leur faire une médiocre démonstration du mien à mon tour, en éclatant de rire. Dans une expiration de soulagement, je tournais ma tête et regarder à nouveau cet endroit où un j'avais un jour offert mon cœur.
Ça en était trop!!!
Je n'étais pas à ma place, et pas un join pour endormir ma souffrance. Je me levais et partait seule, en sortant des limites de ce lieu maudit. Je repérais, au loin, deux gars qui discutaient, appuyés sur le dossier d'un banc où l'on s'assoit pour respirer la mer. Peut- être pourraient- ils me dépanner.
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Un nouveau départ, une vie nouvelle.
RomanceQuittée par son premier amour par texto!!!! Larguée comme une moins que rien par l'amour de sa vie, Alice va devoir réapprendre à faire confiance. Comment pourrait- elle retomber amoureuse après une telle passion? La colère et la peur l'obstinent à...