Chap 1: Comment éviter une gueule de bois?

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PDV Evie:

Je plisse les yeux devant la lumière vive traversant les rideaux ouverts. Ma tête est lourde et j'ai un arrière-goût d'alcool et de sperme dans la bouche. J'ai du mal à respirer. C'est la même panique à chaque fois qu'Eren met un terme à notre relation, pourtant celle-la semble différente. Plus définitive. Et je n'arrive toujours pas à respirer. Ça ne peut pas être en train de se produire. Ça ne peut pas être en train de se produire. Ce mantra passe en boucle dans ma tête.

-Si ça ne peut pas être en train de se produire, ça ne se produit pas. Alors veux-tu bien la fermer ? marmonne la personne dont je réalise que ma tête est posée contre sa poitrine.

Je lève les yeux. Il y a un homme, probablement âgé dans la trentaine, allongé là, les cheveux mi-longs noirs et rasés sur les côtés, et je suis en train de baver sur ses pectoraux. Un homme avec les muscles raides, les hanches et les épaules fines. Un homme que de toute évidence, je ne connais pas.

Et qui est nu. Nous sommes tous les deux nus. Ensemble.

Je me redresse brusquement pour m'éloigner de lui.

-C'est quoi ce bordel... ?

L'inconnu grogne et pose son bras engourdi sur ses yeux.
Je regarde autour de moi avec désespoir. Des draps blancs, des rideaux, une chambre d'hôtel. Je me souviens de Las Vegas, d'une conférence médicale à laquelle j'ai assisté afin d'attirer des médecins à l'hôpital flambant neuf d'Eldia, du son des pièces débitant à toute allure des machines à sous, d'un appel d'Eren et d'un bar d'hôtel avec beaucoup d'alcool.

Ça ne peut pas être en train de se produire.

L'homme retire son bras et se redresse sur son coude. Il fait courir ses yeux sur mon corps nu avec appréciation et sourit.
Je tire les couvertures d'un coup sec afin de me couvrir jusqu'au cou.

-Qui es-tu ? Comment es-tu entré ici ?

L'homme lève les yeux au ciel, et lorsqu'il se met à parler, il émet un ronronnement grave qui envoie des frissons le long de ma colonne vertébrale.

-C'est ma chambre d'hôtel. Je pense que tu devrais plutôt te demander comment tu es arrivée ici.

-Je...je ne...je ne m'en souviens pas, dis-je en déglutissant péniblement.

Je m'éloigne précipitamment le plus loin possible de l'homme. Je reprends mon souffle et réalise que j'ai mal aux reins. Je dévisage l'inconnu à côté de moi. Ce dernier me dévisage à son tour sans honte ni aucune inquiétude de se retrouver là post-coïtus avec moi. Non, je n'ai pas pu faire ça. Je n'aurais jamais fait ça.

-Est-ce que tu m'as...droguée ? je demande.

-Tu me demandes si je t'ai violée ?

L'homme semble se sentir aussi violé que à moi à cette idée.

-Euh, non. Je n'ai pas besoin d'endormir quelqu'un avec des produits chimiques pour baiser. Je peux t'assurer, mademoiselle peu-importe-qui-tu-es, que c'était complètement consensuel.

Il fronce les sourcils, puis ajoute :

-Consensuel et éméché. Pour toi comme pour moi. Nous étions tous les deux sacrément bourrés.

Je ne suis pas certaine de le croire, mais je suis trop dans les vapes pour y réfléchir convenablement. J'ai besoin de vérifier mon taux de glycémie et d'appuyer tout de suite sur un bouton de réinitialisation. Mon dieu, avons-nous ne serait-ce qu'utilisé des préservatifs ? Vu comme mon corps est douloureux ce matin, j'ai dû de toute évidence beaucoup baiser avec ce type, et je ne sais même pas si nous nous sommes protégés. La panique et la nausée gonflent à l'intérieur de moi jusqu'à ce que je sois certaine que je vais vomir.

Mariés Mode D'emploi! (Levi X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant