Chap 59: Comment négocier avec la Mafia?

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PDV Levi

Je pénètre dans le bar du Reiss pour la deuxième fois seulement depuis plusieurs mois que je vis à l'hôtel. J'en ai assez d'être enfermé dans notre chambre. Je ne peux pas regarder plus d'épisodes sur de la cuisine sans commander toute la carte du service d'étage. Je veux vraiment garder de la place pour ces calzones qu'Evie m'a promis, alors j'évite le Braus également.

Il ne reste donc plus que le bar. L'atmosphère y est aussi accueillante et intimiste que dans mes souvenirs, mais il y a moins de clients en ce milieu de journée. Je suis également content de ne pas ressentir une peur viscérale pour Evie cette fois.

Le même barman est de service. Ses cheveux blonds frisés paraissent foncés dans la lumière tamisée et il me sourit.

- Si vous comptez vider une demi-douzaine de shots avant de laisser mon bar complètement en désordre avec du verre brisé et de la bière partout, je vous conseille d'y penser à deux fois.

- Pas aujourd'hui. Une eau pétillante. Avec du citron.

Il hoche la tête et m'adresse un clin d'oeil.

- Ça me va. Je m'appelle Hannes au fait.

Je ne réponds pas. Je ne suis pas venu ici pour sociabiliser. J'ai seulement besoin de sortir de la chambre, de changer de décor et aussi peut-être de vérifier par moi-même si le Dr Pixies essaie de draguer de jeunes infirmières de passage une fois de plus. Je suis peut-être pris, en tout état de cause, mais cela ne m'empêche pas de me réjouir par procuration des conquêtes d'un autre homme, et de les relater consciencieusement par la suite sur les forums du Brigade Spéciale.

- Où est votre femme? me demande Hannes.

- Je vous donne un gros pourboire si vous ne me parlez plus.

Il hausse les épaules.

- Pas la peine de me forcer la main!

Il part nettoyer des verres jusqu'à ce qu'ils brillent et étincellent dans la faible lumière.
L'eau pétillante me pique la langue et le palais en laissant une sensation rafraîchissante. Malheureusement, le Dr Pixies n'est pas là, mais j'ai repéré une jeune infirmière petite et menue dans le coin, avec des yeux noisettes et des cheveux blonds-roux qui lui arrivent jusqu'au cou. Elle est agréable à regarder et je l'ai vu de loin quelques fois à l'hôpital. Elle m'envoie des coups d'oeil aguicheurs de temps en temps, ce qui ne me gêne pas le moins du monde. Je mettrais les choses au clair si elle ose s'approcher pour m'aborder.

- Ça vous dérange si je me joins à vous?

La voix d'Ethan Castellanos glisse le long de ma colonne vertébrale à la manière d'un serpent et je serre les dents pour m'empêcher de frémir.

- Oui.

Ethan s'assied au bar à côté de moi. Il n'a pas pris son Borsalino et est habillé de manière décontractée, avec un pull rouge et un pantalon noir.

- Que voulez-vous? lui demandai-je.

- Que nous devenions amis.

- Vos espions nous ont suivis suffisamment longtemps avant les fêtes pour que vous soyez au courant que je n'ai pas d'amis et que je n'en veux pas. Alors on peut faire semblant de s'être liés d'amitié et vous pouvez y aller.

- Je ne vous fais pas peur?

- Et pourquoi? Je crois que vous ne voulez pas que votre fille vous déteste. Et je pense que me tuer n'est pas la bonne option pour y parvenir.

- Futé à l'intérieur et à l'extérieur du bloc opératoire à ce que je vois.

Ethan commande un scotch sec lorsque Hannes vient prendre sa commande.

Mariés Mode D'emploi! (Levi X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant