Bonne lecture ♡
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— D'après les radios et IRM que nous avons, nous pouvons constater que la trachée du patient possède de nombreux hématomes, la quinte de toux a irrité ses parois, tout est bien endommagé. Je propose qu'on opte pour une intubation trachéale, lut Shinobu en consultant le dossier qu'elle avait entre les mains. Qu'en pensez vous ?
— La manœuvre peut être risquée, mais si tu penses que c'est le mieux pour le patient, je suis d'accord, accepta Obanai en griffonnant sur une feuille de soin.
— Très bien, je programme ça le plus tôt possible, dit Mitsuri en organisant le planning.
— Il faut être deux pour faire ça, Kocho avec qui tu penses que ça sera le plus simple, demanda Rengoku. Moi je ne peux pas, j'ai une opération de prévue demain après-midi.
— Mitsuri ça te va, demanda alors Shinobu en se tournant vers son ami.
— Je pense que je-
— Je ne suis pas d'accord.
Délais d'attente : une minute. Comment pouvait-il être un aussi bon médecin avec un esprit aussi lent ? Shinobu ferma les yeux afin de rester calme et fit un grand sourire. Elle se tourna vers son collègue de travail et le regarda avec un regard faussement doux.
— Et pourquoi vous n'êtes pas d'accord Tomioka, demanda-t-elle avec calme.
— Tu as dit que la trachée possédait de nombreux hématomes, et qu'elle était irritée. L'intubation trachéale est une manipulation très minutieuse et qui laisse des séquelles, telles qu'un traumatisme des cordes vocales, ou un raclement des parois de la trachée. Ce ne serait donc pas prudent d'en faire une dans ces conditions. Surtout que l'intubation peut être mal faite.
— Vous remettez en doute mes capacités, demanda Shinobu en masquant son irritation.
— Non, je dis simplement qu'il y a de grandes chances que vous ne réussissiez pas dès le premier coup, ce qui ne ferait qu'aggraver la situation, expliqua Tomioka d'un ton neutre.
Shinobu resta calme. Tomioka ne parlait presque jamais, mais plus il parlait, plus elle comprenait pourquoi personne ne l'aimait.
— Bon, de toute façon ça fait un contre quatre, donc votre avis ne compte pas, déclara Shinobu.
— Alors pourquoi nous demander notre avis si c'est pour dire ensuite qu'il ne compte pas, demanda Tomioka plus pour lui même que pour les autres.
— Il n'y a que le vôtre qui ne compte pas, corrigea Shinobu d'un ton froid. Alors Mitsuri, on s'en occupe demain ap-
— Tu ne prends jamais mon avis en compte, pourquoi me demander de venir à tes réunions ?
Shinobu se retint de lever les yeux au ciel.
— C'est par simple politesse, dit-elle. Mitsuri, demain après-midi c'est b-
— Je ne vois pas pourquoi tu n'es froide qu'avec moi, coupa de nouveau Tomioka.
— Parce que je ne vous aime pas.
Shinobu regarda le visage neutre de Tomioka en souriant. Qu'est-ce qu'il pouvait l'énerver avec son air blasé. Tomioka n'avait pas l'air de vivre, pour elle, il se contentait juste d'exister. Comme si rien n'en valait la peine, comme si rien ne l'atteignait et qu'il était trop haut pour ça. Ça l'horripilait.
Tomioka finit par baisser les yeux, préférant ne pas continuer le débat. La pensée qu'elle l'avait peut-être blessé par ses paroles n'effleura même pas Shinobu. Ayant enfin le silence, la jeune femme reprit.
— Alors Mitsuri, demain ça te va pour l'intubation ?
— Oui, normalement c'est bon, dit Mitsuri d'une petite voix.
— Parfait, se réjouit Shinobu en tapant des ses mains.
— Il faut prévenir la famille du patient, et le patient bien évidemment, rappela Obanai.
— Je m'en chargerais, déclara Rengoku.
— Bien. Donc la réunion est terminée, ou peut-être que vous voulez parler d'un patient en particulier, demanda Shinobu en rangeant ses dossiers dans une pochette.
— Non, pour moi tout va bien, dit Mitsuri.
— Moi de même, dit Obanai.
— J'ai quelque problème avec un certain patient mais je m'en occupe donc non, dit Rengoku.
— Parfait, s'exclama Shinobu sans attendre que Tomioka réponde. Alors je vais aller cher-
La porte de la salle de réunion s'ouvrît d'un coup en grand et un homme qui portait une blouse blanche entra. Il avait des tatouages dans le cou et sur les bras, ce qui fit hausser les sourcils à Shinobu.
— Nous pouvons vous aider monsieur ?
— Pourquoi est-ce que ce n'est pas toi qui t'occupes de moi, demanda l'homme à l'adresse de Rengoku.
Rengoku sourit avec amusement.
— Akaza, je m'occupe de votre opération, pas de votre anesthésie.
— Mais moi je veux que ça soit toi qui t'en occupes ! Tu es le plus compétent !
— Tout le monde est compétent ici, remarqua Obanai en haussant un sourcil.
— Mais moi je veux Kyojuro, insista le patient en tapant son pied au sol.
Shinobu étouffa une exclamation de surprise. Pourquoi est-ce que cet inconnu appelait son ami par son prénom, alors qu'elle même ne l'appelait pas comme ça.
— Vous vous connaissez, demanda alors la jeune femme.
— J'avais déjà entendu parler de lui mais on s'est rencontré pour la première fois hier, répondit le patient. Bon alors, tu viens ?
Rengoku soupira, mais il semblait vraiment amusé de la situation. Ses yeux brillaient étrangement.
— Venez Akaza, nous allons discuter dans votre chambre, décida alors Rengoku.
— Ah merci !
Rengoku sourit de nouveau, se retenant visiblement de rire, et fit sortir le patient, Akaza, de la salle de réunion. Il plaça sa main au creux de ses reins pour le conduire dans le couloir et le raccompagner à sa chambre.
Shinobu haussa légèrement les sourcils, suivant du regard les deux hommes à travers la vitre de la salle. Ce patient ne pouvait pas marcher seul ?
— Rengoku nous ferait-il des cachoteries, demanda Shinobu d'un air malicieux.
— C'est interdit d'avoir des relations avec les patients, dit Mitsuri en comprenant où elle voulait en venir.
— Surtout quand on le connaît à peine, ajouta Shinobu.
— Hé les commères, on ne vous a pas demandé votre avis. Et qu'est-ce qu'il vous dit qu'il a une relation avec cet homme, coupa Obanai.
— Je m'en vais, prévint Tomioka.
— Quand même, ça ne lui ressemble pas de céder aux caprices des patients, dit Shinobu comme si Tomioka n'était pas intervenu.
— Je m'en vais aussi, dit Obanai. J'ai un rendez-vous important.
— D'accord, n'oublie pas que ce soir tu nous ramènes, Mitsuri et moi, rappela Shinobu alors que Obanai partait.
— Oui, comme tous les mercredis soir.
Shinobu attendit que son ami ferme la porte derrière lui. Elle prit sa tasse de thé dans sa main et fit tourner le sachet de parfum qui flottait dans l'eau bouillante avec une cuillère. L'eau s'élevait au-dessus en filets de fumée qui s'entremêlaient.
Elle se rapprocha de Mitsuri en sirotant l'infusion.
— Tu penses qu'ils se passent quelque chose entre eux, demanda Shinobu.
— Évidemment, si ça se trouve ils l'ont peut-être même déjà fait.
— Mais non ! Hier ?
— Dans la chambre, c'est possible.
— Après une osculation, tout est possible.
— Le patient se rhabille et hop. Il peut plus marcher.
— C'est vrai. Il faudrait enquêter.
— Totalement.
Effectivement, c'étaient des vraies commères...
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Recueil d'OS
FanfictionCeci est un recueil d'os de ship de plusieurs anime : Jujutsu Kaisen, Tokyo Revengers, Haikyuu, Demon Slayer, My hero academia... Le sommaire est provisoire, je peux enlever des ships ou en rajouter à tout moment. Infos : il n'y a pas vraiment de l...