Shingeki No King

Prologue

PDV Livai

Mon réveil me tire de mon sommeil après seulement 3 heures à dormir de la nuit, et je l'envoie valser à travers la pièce pour cesser ce son infernal. Je préfère passer ma nuit chez Erwin, au moins je n'ai rien à frapper parce que j'ai l'impression de sortir d'un doux cocon, mais nous avons une évaluation aujourd'hui alors il n'a pas voulu. Les études avant tout, telle est sa façon de penser. C'est d'ailleurs pour ça qu'il m'a recalé l'année dernière, pourtant il m'en a fallu du courage pour me déclarer à lui, de peur que cela ne détruise notre lien, qui compte plus que tout pour moi. Cette déception que j'ai ressenti lorsqu'il a commencé à s'excuser, j'ai l'impression qu'elle se ravive à chaque instant que je passe à ses côtés, soit à longueur de journée. Le pire dans l'histoire, c'est que cet idiot m'a dit d'attendre jusqu'à ce que nous soyons diplômés car il veut travailler au mieux pour nous construire un bon avenir, sauf que je m'en fous de tout ça, je veux être avec lui tout de suite ! Enfin, nous sommes quand même plus proches, il a même accepté de m'embrasser, une fois, avec un peu d'alcool dans le sang, n'empêche que le cœur y était et qu'il s'en souvenait le lendemain, et j'en ai eu le droit à un deuxième une fois qu'il avait décuvé. Mais depuis, plus rien. Il m'énerve.

Enfin motivé, bien que ce soit par une certaine colère, je me lève du mauvais pied, pour changer, et commence à me préparer. Par la fenêtre de ma chambre, je vois Erwin et Eren discuter devant le portail de notre grande maison. J'entends Mikasa se préparer à toute allure dans la pièce d'à côté, ne voulant certainement pas faire attendre son petit ami dehors, elle en devient pathétique quand il est question de lui. Il n'est pas difficile de comprendre que je n'apprécie absolument pas Eren, de par sa tête à claques, le fait qu'il considère ma cousine comme sa chienne ou encore le fait qu'il soit beaucoup trop peu ouvert d'esprit, ne cessant de faire des remarques homophobes en classe, si bien que certains se sentent obligés de se cacher. Je soupire en finissant de boire mon thé matinal, puis rejoins Erwin dehors. Il a toujours une fière carrure, se tenant droit et parlant aisément à toute personne, ami comme inconnu, sa grande taille m'agace elle aussi, j'ai toujours l'impression d'être minuscule à côté de lui, déjà que je ne parais pas grand en temps normal.

- Yo Erwin !

- Bonjour Livai.

Il m'adresse un sourire chaleureux, sous le regard dépité du brun. La vision de lui lorsqu'il est venu féliciter le blond après mon rejet me revient en tête, et je ne cède pas à la tentation de lui foutre un coup de pied, heureusement pour lui, dans le tibia. Erwin garde le silence, regardant simplement Eren sautiller en se plaignant que je sois une brute, puis nous partons tous les deux au lycée.

Par chance nous sommes dans la même classe, ainsi qu'avec nos amis, Mike, Hansi et Moblit, et des rencontres amicales, pour certains, que nous avons fait à la rentrée. Nous les croisons d'ailleurs dans les couloirs, et Hansi ne tarde pas à nous sauter dessus dés notre arrivée. C'est ma meilleure amie depuis la maternelle, on en a fait des conneries ensemble, même si elle n'a pas grandi mentalement depuis, et que nos oppositions se voient de plus en plus. Elle est du genre extravertie, joyeuse et rayonnante, mais beaucoup trop bruyante et bordélique, alors que je suis totalement l'inverse, renfermé, froid, et maniaque. Je ne sais pas comment Moblit, son « ami », bien que tout le monde, sauf les principaux concernés, ait compris qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre, arrive à la supporter à longueur de journée. Pour ma part, je n'y arrive tout simplement plus. Ma patience semble avoir atteint ses limites avec elle, il faut dire que tenir plus de 10 ans avec elle est déjà un exploit, il ne faut pas trop m'en demander non plus.

- Lili ! Tu m'as manquée !

- On s'est vu hier... Et arrête avec tes surnoms !

- Bon alors Lili c'est non... T'inquiètes je finirais par t'en trouver un !