inevitable - James Buchanan Barnes

épilogue

Une grosse valise était posée au sol dans le couloir depuis une bonne demi-heure déjà. Inaya, un café à la main regardait Bucky s'activer dans toute la maison, passant dans toutes les pièces pour s'assurer de n'avoir oublier aucune de ses affaires. Aujourd'hui, la brune ne travaillait pas et avait proposé à Sam de l'accompagner lorsqu'il accompagnerait Bucky à l'aéroport, il avait accepté, quelque peu surprit de la proposition de la brune.
En effet, depuis leur discussion sur le ponton devant la maison deux jours auparavant, aucun des deux n'avait adressé la parole à l'autre. Enfin, Bucky avait essayé de le faire, demandant le sel à la brune à table. Elle le lui avait donné, lui répondant de la manière la plus polie possible sans pour autant adresser un seul zregard au garçon. Rien depuis.
Les trois allaient devoir partir d'ici peu de temps et le côté maman de Sam commençait à beaucoup ressortir,

- Tu n'as oublié aucun de tes caleçons ? Venait-il de demander à son ami depuis la salle à manger, Inaya pouffa de rire en entendant une telle question.
- Normalement non ! Affirma Bucky en sortant de la salle de bain, dans tous les cas si je l'oubli ici c'est pas perdu, ajouta-t-il en souriant.

Les deux garçons rirent encore une dizaine de minutes puis Sam annonça l'heure du départ. Bucky tourna enfin son regard vers la brune,

- Bon Inaya.. la brune le coupa avec un sourire timide,
- Ne te fatigues pas encore Bucky, je vous accompagne à l'aéroport.

Le brun ne dit rien, se demandant pourquoi elle les accompagnaient et lui répondit par un simple sourire. Tout trois s'installèrent dans la voiture et partirent.

Dans la voiture, Sam avait mit son téléphone en Bluetooth et laissait défiler l'une de ses nombreuses playlists. De musiques de toute générations confondues passaient dans la voiture. Sam et la brune chantaient les paroles qu'ils avaient appris par cœur au fil des années, faisant sourire Bucky qui lui ne connaissait que très peu les paroles de ce que les deux acolytes chantaient. Lorsque les dernières notes de Please M de Bruno Mars en feat avec Cardi B résonnèrent les premières notes de la chanson suivante se firent entendre. Pour la première fois depuis le départ de la maison des Wilson, les trois amis avaient tous reconnu la musique. Sam heureux comme à son habitude c'était mit à siffler les premières notes en rythme. Bucky chercha le regard de la  brune dans le rétroviseur et le rencontra immédiatement. Tout deux repensaient à la même chose.

Talk Dirty de Jason Derulo se jouait dans l'habitacle de la voiture et les yeux bleu de Bucky ne lâchaient pas les prunelles marrons d'Inaya. A cette instant, la brune compris son erreur et commença à s'en vouloir car depuis le début il avait raison, elle aurait du profiter de ces deux derniers jours. Au lieu de ça, sa peur avait parlé pour elle et l'avait empêcher de profiter de la présence du brun.
Sa poitrine lui parut soudain plus lourde.

Inaya put enfin respirer correctement lorsque le trio arriva à l'aéroport et sortit de la voiture. Sam essayait de faire la conversation entre les trois amis mais rien à faire, depuis la prise de conscience de la jeune femme, impossible pour elle de réussir à parler au brun tant sa gorge était nouée.

Les remords.

Inaya et Sam attendaient assis tandis que Bucky essayait de faire enregistrer ses bagages.

- Tu te sens comment ? la brune soupira tandis que son ami la regardait, inquiet.
- Je sais pas trop, les doigts de la jeune femme trituraient son pendentif. Je regrette mon comportement de ces derniers jours. Sam hocha la tête mais avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit leur ami arriva excédés.
- Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur celle qui fait son premier jour et qui met une éternité à enregistrer un bagage ? Il se laissa tomber sur un siège à droite de celui de la brune et passa sa main sur son visage en soufflant. De quoi est-ce que vous parliez ?
- Pas grand-chose d'intéressant, dit Sam en haussant les épaules. On se demandait combien de temps allait durer ton vol.

Alors que Bucky tendait son billet d'avion à son ami pour qu'il voit de ses propres yeux le temps de trajets estimés, la jeune femme se contentait de regarder droit devant elle.
De temps à autre, le jeune homme risquait un regard vers sa jolie brune. Ses traits étaient tendus depuis le passage de cette fameuse musique, et elle ne parlait plus, ne riait plus à aucune des blagues ou remarques de Sam. Bucky s'en voulait au plus haut point. Il la faisait souffrir encore plus qu'il ne le croyait. Lui qui avait ressentit une forte chaleur en reconnaissant cette musique, une vague de nostalgie, n'avait pas pensé une seconde que l'évocation de ce souvenir puisse être si dévastateur pour Inaya.

La voix de l'aéroport se fit entendre, annonçant que les passagers du vol numéro quatre cent douze en direction de New-York devaient se présenter à la bonne porte pour l'embarcation.

D'un même mouvement, le trio se leva et se dirigea vers cette fameuse porte. Pas loin de celle-ci, les trois amis s'arrêtèrent et se dévisagèrent un instant.

Sam offrit une accolade amicale au brun accompagnée de quelques tapes dans le dos,

- Il ne faudrait pas que tu commences à croire que tu es plus qu'un simple collègue de travail, avait dit Sam en lâchant le brun, provoquant les rires de ses deux amis.
- Jamais je ne penserais une telle chose.

Puis Bucky se tourna vers Inaya et un instant ils se regardèrent droit dans les yeux. A la surprise général, se fut la jeune femme qui s'avança et prit le brun dans ses bras. Lorsque Bucky passa ses bras autour de la taille de la brune tout deux fermèrent leurs yeux, profitant de ce dernier contact. Bucky se surprit même à inspirer profondément l'odeur du parfum de la brune, sentant une seconde vague de nostalgie commencer l'envahir.

Sam fini par se racler la gorge, rappelant au deux amants sa présence, et ils se séparèrent.

- J'aurai du t'écouter Buck, dit timidement la jeune femme, finalement celui ou celle de nous deux qui aura le plus de regret, c'est moi, ajouta-t-elle la gorge nouée.

Bucky ouvrit la bouche pour répondre mais la voix résonna à nouveau pour inviter les passagers en retard à se dépêcher de rejoindre la porte du vol quatre cent douze en direction de New-York. Sam s'approcha alors d'eux, enroula son bras autour de la nuque de la brune et sourit à son ami.

- Préviens nous quand tu seras arriver chez toi, et n'oublies pas, les amis de la famille Wilson sont toujours les bienvenus à la maison.