inevitable - James Buchanan Barnes

chapitre vingt-deux

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la rencontre avec Josh et sa blonde. Inaya avait abordé le sujet vaguement le lendemain soir quand les quatre adultes débarassaient la table causant l'énervement de Sam. Celui-ci, après s'être calmé avait remercié Bucky d'avoir protégée son amie.

- Donc Captain America n'en veut pas à son ami d'avoir cassé la gueule à un mec en public ? demanda Inaya les bras croisés.
- J'aurai surement fait pire ! Affirma Sam. Ce mec est un connard, pourquoi tu le défends ! répondit Sam, perplexe, la brune fit rouler ses yeux.
- Je ne défends personne, Inaya leva les yeux au ciel devant le comportement enfantin de son ami, je dis simplement qu'en venir aux mains était idiot. Imagine deux secondes qu'il porte plainte contre lui ! Inaya avait haussé la voix et pointait maintenant un doigt accusateur vers Bucky tout en fixant Sam.

Un blanc s'installa, le brun contractait sa machoire sans le vouloir. Effectivement, il n'avait pas pensé à ça un seul instant et se trouvait bête maintenant. Il venait à peine de se débrasser de cette histoire de psy, il fallait qu'il arrête de se retrouver dans ce genre de situations chaotique.

- Bon, Sarah tenta de réanimer la salle, si on changeait de sujet ! tous approuvèrent silencieusement. Bucky, quand est-ce que tu penses partir du coup ?

Inaya se tourna vers Sarah, se demandant de quoi elle parlait, et le brun fit de même, étonné qu'elle pose la question et effrayé par la future réaction de la jeune femme à sa gauche. Il n'avait en trois jours trouvé aucun bon moment pour prévenir la belle brune de son départ imminent. Il se racla la gorge et répondit,

- Je ne sais pas encore, d'ici quelques jours surement.
- Partir où ? demanda Inaya en se tournant vers le brun.
- Je.. le brun marqua une pause, regardant les couverts restant sur la table. Il faut que je retourne à New York.

Un second blanc s'installa dans la pièce. La brune essayait de capter le regard de Bucky alors que celui-ci était fuyant. Sarah commençait à s'en vouloir d'avoir posé une telle question et Sam lui, dans un coin de sa tête se demandait pourquoi cet abrutit n'avait pas parlé à la brune plus tôt de la future fin de ses vacances.

- Oh, finit par dire Inaya, forçant un sourire, jusqu'à quand ?
- Je ne sais pas non plus, mais ma vie est là-bas pour l'instant. Leurs regards se croisèrent enfin. Même si je me languis déjà de revenir ici ! Le jeune homme c'était empressé d'ajouter cette dernière phrase. Un petit rire nerveux se fit entendre.
- Ouais, même pas encore partit qu'on lui manque déjà, marmonna la brune. C'était vraiment super bon Sam, demain soir c'est moi qui fait à manger vue que je travaille que le matin, en disant cette phrase la jeune femme se leva de sa chaise sous le regard de Bucky. Je suis désolée mais je suis vraiment épuisée, je crois que je vais aller me coucher.

Et sans un mot de plus, la jeune brune s'éloigna de la table et monta dans sa chambre. Sam et Sarah tournèrent leurs regards vers Bucky, attendant qu'il la suive mais il ne le fit pas. Au contraire, il était comme vissé sur place, regardant devant lui, regrettant de ne pas avoir parlé de cet évènement plus tôt.

Le soir même, une fois tout le monde couchés, le brun éteignit toutes les lumières du salon et se dirigea vers l'escalier puis vers la chambre de la brune. En ouvrant la porte il se retrouva dans une pièce obscure. Contrairement à d'habitude, les volets n'étaient pas fermés, on pouvait donc voir la lune ainsi que quelques étoiles. En se tournant vers le lit, Bucky s'attendait à voir la jeune femme énervée, pensante, les bras croisés, éveillée dans un coin de sa chambre comme à l'accoutumé. Mais rien, il pouvait voir les draps se soulever lentement signe qu'elle dormait paisiblement. Il ressentit comme un petit pincement au cœur, elle ne l'avait pas attendu.

Il resta planté là un instant, attendant que celle-ci bouge pour se risquer à faire un petit bruit pour la réveiller et faire comme ci se n'était pas lui, où attendre simplement pour voir si elle se réveillait mais rien. La jeune femme semblait dormir à points fermés. Alors Le brun se résigna, sortit le plus discrètement possible de la chambre et retourna s'asseoir sur le canapé. Canapé sur lequel il n'avait plus dormit depuis plusieurs jours maintenant.

Le lendemain matin, en arrivant dans le salon, Inaya eu un petit pincement au cœur en voyant le garçon dormir sur le canapé. Sans faire de bruit, elle se dirigea vers la cuisine et commença à se préparer un café. Sam arriva quelques minutes après la brune et la rejoignit sans bruit dans la cuisine. Par réflexe, elle servit deux cafés et en tendit un à son ami qui la remercie discrètement. Ils restèrent un instant silencieux, Inaya avait encore une bonne demi-heure avant de devoir partir au travail.

- Il a dormit sur le canapé cette nuit ? finit par demandé Sam en regardant en direction du brun.
- Il faut croire, répondit la brune en haussant les épaules.
- Il t'en avais pas encore parlé ?
- Je crois que tu as déjà la réponse à ta question, non ? Avait-elle dit tout en relevant son regard vers son ami.

Celui-ci soupira avant d'ajouter,

- Tu devrais pas lui en vouloir Ina. Il m'en a à peine parlé il y a quelques jours, le jours où vous êtes sortis tout les deux d'ailleurs. Je suppose qu'il voulait pas gâcher votre moment.
- Tu me fais quoi Sam ? De base, t'étais à cran quand t'as vue qu'on se tournait autour et là on dirait que tu forces pour que sois clémente. Sérieusement, je suis perdue. Et puis, tu veux que je fasse quoi, hein ? La brune commençait à hausser la voix, oubliant presque qui dormait à ce moment même sur le canapé juste à côté. Il l'a dit lui-même, sa vie est là-bas ! Qui je suis pour lui demander de rester ici, hein ? Personne, elle avait à peine soufflé ce dernier mot, comme si elle venait de le comprendre. Elle ne serait jamais en mesure de le faire rester ici.

Sam qui regardait la jeune femme avait à présent son regard vers le canapé. Bucky jusque-là endormit avait entendu la dernière phrase de la jeune femme et était maintenant pleinement éveillé et tourné vers eux. La brune comprit se qui se passait en voyant la peine dans le regard de son ami face à elle. Celle-ci souffla, prit ses affaires, se leva et partit de la maison vers son lieu de travail.

- Pour une fois je serais pas en retard, baragouina-t-elle pour elle-même.