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Conrad n'attend pas que j'ai fait deux pas dans sa suite pour se jeter sur ma bouche. Je l'accueille avec un hoquet de surprise mêlé d'excitation. Ses doigts longent mes flancs, effleurent ma poitrine, puis se fichent dans mes cheveux. J'emprunte le même chemin mais m'arrête sur ses omoplates et, sans plus hésiter, déchire sa veste de costume en deux. Un râle passe ses lèvres. Il stoppe son baiser pour me regarder, un sourcil levé, le sourire en coin. Je lui en retourne un avec un plaisir diabolique.

— Ça me gênait.

— Quelle tigresse !

— Tu n'as encore rien vu.

Sous son air railleur, je m'attaque sans préambule à sa chemise, qui rejoint les haillons que constituaient sa veste sur le sol. À présent torse nu devant moi, Conrad se fend d'un sourire mutin et conquérant, qui s'intensifie alors que j'appose mes paumes sur ses pectoraux parfaitement dessinés.

— Et que comptes-tu faire au juste, ma beauté ? Demande-t-il, une flamme dansant dans ses yeux bleu arctique.

Je lui assène une œillade machiavélique et lascive avant de le pousser de toute ma nouvelle force vampirique vers le lit derrière lui. Il s'y échoue avec un air surpris et ravit. Je bondis et l'enfourche en une fraction de seconde, le dominant de mon corps et de mes mains sur son torse. Il essaye de se redresser mais je l'en empêche.

— Ne bouge pas, ordonnè-je d'une voix autoritaire.

Il arque un sourcil, narquois.

— Ainsi donc, tu penses pouvoir me donner des ordres, ma beauté ?

Sans me départir de mon air suffisant, je me penche vers lui et m'arrête à deux centimètres de sa bouche. Il incline la tête, curieux, et j'assène :

— Oh que oui.

Je lape ses lèvres d'un très rapide coup de langue et me redresse hors de sa portée. Fièrement, je glisse mes mains sur son cou, sur ses clavicules, sur ses pectoraux, sur ses tétons, sur ses abdominaux... lentement, très lentement, jusqu'à m'arrêter à la lisière de sa ceinture.

Je relève les yeux vers lui, joueuse, pensant l'avoir désarçonné un brin... mais pas du tout. Le salaud me regarde avec amusement, alangui sur le lit, les bras derrière la nuque. Très bien, il veut la jouer comme ça ? Alors, jouons.

Je remonte ma main polissonne vers ma robe et en caresse les contours avec volupté et langueur, sans le regarder.

— Cette robe est magnifique, dis-je avec sincérité.

— Elle est faite pour toi.

Son intonation est rauque, profonde.

— Je m'en veux de devoir la déchirer, dans ce cas...

Et sans hésiter, j'enfonce mes ongles dans le satin du vêtement et l'étire. Le tissu ne m'oppose aucune résistance et bientôt, je me retrouve presque nue devant les prunelles écarquillées d'étonnement de Conrad. Il émet un petit grognement irrité mais la flamme qui danse dans ses yeux me convainc qu'il apprécie le spectacle.

— Tu aimes ce que tu vois ? Le narguè-je en passant mes doigts sur mes seins désormais dévoilés.

Il sourit lascivement en suivant le chemin de mes mains.

— Tu viens de déchirer une robe faite sur mesure, en véritable satin...

Je continue la voluptueuse exploration de ma poitrine et encercle du bout de mes index les pointes dressées de mes seins.

Mon Vampire (Is it Love? Conrad)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant